Menacé d’expulsion vers son pays d’origine, Bergise pourra rester au pays jusqu’au 15 septembre.
D’ici là son avocat espère trouver une autre solution puisque le jeune homme ne peut pas refaire de demande de statut de réfugié avant le mois de janvier prochain.
Menacé et attaqué dans son pays d’origine, en proie à une guerre civile depuis plus de 13 ans Bergise, qui ne révèle pas son nom de famille afin de protéger son identité, a fui en août 2014. Il s’est installé chez sa sœur et son beau-frère à Winnipeg.
Peu de temps après son arrivée, il a demandé le statut de réfugié, mais sa réclamation a été refusée en raison de motifs techniques, a expliqué son avocat qui ne le représentait pas au moment de la demande.
Après négociation avec le ministère de la Justice, ce dernier a réussi à obtenir un sursis pour son client qui craint d’être torturé et exécuté s’il est déporté vers son pays natal.

« Des jeunes qui appartiennent au parti politique au pouvoir, eux, ils m’ont cherché pour que j’entre dans leur parti. Moi, j’ai refusé carrément, mais ils ne voulaient pas [accepter mon refus]. Ils m’ont cherché. C’est pour cela que mes parents ont cherché comment je peux quitter le pays immédiatement, parce que ma vie était en danger. »— Bergise, jeune burundais menacé d’expulsion
Bergise a raconté que son père est chef de quartier et sans affiliation politique, ce qui fait en sorte que la famille est la cible de pressions du gouvernement et de violence policière. Le jeune homme a affirmé que le reste de sa famille devait s’exiler dans un camp de réfugiés en Ouganda.
À la veille des élections législatives suivie d’une présidentielle, une récente flambée de violence au Burundi a incité Ottawa à suggérer aux Canadiens sur place de quitter le pays. Pourtant, le gouvernement fédéral refuse de suspendre la déportation de Burundais qui sont réfugiés au Canada, dont 650 sont visés par des mesures de renvoi.
En ce qui concerne Bergise, il pourra célébrer son 21e anniversaire chez sa sœur au Manitoba.
RCI avec Radio-Canada
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