L'Institut atlantique de recherche sur le cancer

Un laboratoire de l'Institut atlantique de recherche sur le cancer, à Moncton, au Nouveau-Brunswick
Photo Credit: Michel Nogue/Radio-Canada

Le Canada n’en fait pas assez pour la lutte contre le cancer

Qu’il s’agisse de soins, de prévention et ou recherche dans le domaine du cancer, le gouvernement conservateur canadien n’a pas posé les bons gestes.

Cette charge est de la Société canadienne du cancer (SCC). À quelques mois des élections fédérales, la SCC lance un cri d’alarme en raison de la montée en flèche des cas de cancer au pays. D’après les estimations, deux Canadiens sur cinq seront atteints du cancer au cours de leur vie et d’ici 2030 le nombre de cas aura bondi de 40%.

Une hausse aussi importante, selon la SCC pourrait surcharger les systèmes de santé, compromettre la qualité des soins et amoindrir prévention et de recherche. La présidente et chef de la direction de la Société canadienne du cancer, Pamela Fralick, dit qu’Ottawa est déconnecté des véritables besoins des Canadiens en matière de santé depuis quelques années. «Nous sommes, dit-elle, face à un défi pancanadien qui exige une solide intervention nationale »

Landon Kimich, 2 ans, dort après avoir reçu un traitement de chimiothérapie au Houston's M.D. Anderson Cancer Center, au Texas.
Le cancer est une maladie en pleine expansion au pays. Selon la Société canadienne du cancer, 40% des Canadiens seront atteints d’un cancer au cours de leur vie © PC/Pat Sullivan

Message au prochain gouvernement

Selon la Société canadienne du cancer le prochain gouvernement fédéral devra intervenir sans délai particulièrement dans trois secteurs où les lacunes sont criantes

D’abord la lutte contre le tabagisme. Il faudra y investir. La SCC note qu’au Canada, les investissements fédéraux par habitant sont deux fois moins élevés qu’aux États-Unis. Pour chaque dollar perçu en taxes sur le tabac, Ottawa ne consacre qu’un cent aux programmes de cessation ou de prévention du tabagisme alors que le tabac tue 37 mille Canadiens chaque année.

Ensuite, il faudra débloquer des fonds pour la recherche. Les investissements fédéraux dans la recherche en santé sont plafonnés depuis 2008 et, selon la SCC, ils ne reflètent pas la croissance démographique ou la hausse des coûts.

Enfin, la plupart des Canadiens ne bénéficient pas d’un accès abordable à des soins palliatifs de qualité selon la Société canadienne du cancer. Certes, concède André Beaulieu, le porte-parole de la SCC, le fédéral a récemment modifié le régime d’assurance-emploi pour permettre de prolonger les prestations de compassion versées aux proches aidants. Mais, ajoute-t-il, les personnes malades ont encore trop peu accès aux services et soins et même aux prestations d’assurance-emploi pour elles-mêmes.

La Société canadienne du cancer dit qu’elle attend des engagements clairs de la part des partis politiques fédéraux sur l’implication du prochain du gouvernement dans la lutte contre le cancer.

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