L'ile de Montréal compte 200 000 frênes sur le domaine public et tout autant sur les terrains privés.

Photo Credit: Francine Plourde/Radio-Canada

Des guêpes prédatrices au secours des frênes

Guêpes contre coléoptères

En Amérique du Nord, c’est en 2002 que l’agrile du frêne a été détecté pour la première fois. C’était à Windsor dans le sud de la province de l’Ontario.

On pense par contre que ce coléoptère, originaire de l’Asie, serait arrivé sur le continent une dizaine d’années plus tôt.

Depuis, l’aire infestée par l’agrile du frêne continue de s’étendre au Canada. S’il a déjà détruit des millions de frênes, causant des dommages économiques et écologiques très importants, un prédateur pourrait peut-être en venir à bout.

L'agrile du frêne
L’agrile du frêne © Radio-Canada

Actuellement, à Montréal, des biologistes recourent à une minuscule guêpe chinoise qui a la particularité de percer l’écorce des arbres afin de pondre à l’intérieur des larves d’agrile.

Ainsi, lorsque les œufs éclosent, la larve d’agrile est dévorée de l’intérieur.

La guêpe chinoise est insérée dans des blocs de bois de frêne sous forme de pupe, qui est le stade intermédiaire entre la larve et la guêpe adulte. Les blocs sont ensuite suspendus à des frênes infestés par l’agrile. Lorsque les guêpes s’envolent enfin, elles repèrent l’agrile et s’y logent.

Ce parasite fort utile qu’est la guêpe Tretastichus planipennisi est de la taille d’un moucheron et ne pique pas les humains.

Selon les biologistes, cette guêpe, qui provient de la même région de nord de la Chine que l’agrile du frêne, ne présente pas de danger de devenir une espèce invasive.

Si l’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) avait approuvé il y a deux ans l’introduction de deux espèces de guêpes prédatrices de la Chine, soit la Tretastichus planipennisi et la Spathius agrili, pour le moment, seule la première espèce de guêpe est utilisée au Canada.

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La guêpe chinoise Tetrastichus planipennisi © Stephen Ausmus

En 2013, cet agent de lutte biologique a été libéré à plusieurs reprises dans le sud-ouest de l’Ontario. Il s’agissait alors d’une première. Si la guêpe chinoise ne réussit pas à éliminer complètement l’agrile du frêne, on espère qu’elle réduira la population de ce ravageur.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Environnement et vie animale, International
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