Haïti, terre de résilience, de dignité et d'humour

Haïti, terre de résilience, de dignité et d'humour
Photo Credit: IS / iStock

Jacques Bourjolly, alias Kako: l’engagement social par l’humour

Faire rire un enfant, c’est facile, mais, faire sourire un enfant c’est très profond. Il n’y a pas assez en Haïti de volontariat, de give back. Je me suis servi du fait que je sois artiste pour essayer de sensibiliser les deux côtés : les enfants démunis, les enfants de la rue, les orphelins et les enfants qui sont chanceux, juste pour leur montrer de venir aider. C’est ça les Kako’s kids.

Kako

Depuis qu’il est tout jeune, Jacques Bourjolly, alias Kako, est accro au bonheur et au bonheur. Le bonheur de faire rire, le procurer de la joie du plaisir tout simple. Un don, dit-il, qu’il a reçu de son père et d’un oncle dans son Haïti qu’il adore.

Ce sont des copains qui l’ont presque poussé sur scène vers 1995, il était timoré par le trac et la gêne, mais ça a marché. De fil en aiguille, de soirée d’humour en soirée d’humour, il s’est forgé une réputation et un certain public.

Pas assez pour en vivre alors, mais, quand sont arrivés les « gong show » à la radio avec un copain quoi comme lui démarrait, un certain Michel Martelly – disons qu’il a réussi pas mal lui aussi – la carrière a pris son envol.

Depuis, Kako présente ses spectacles d’humour, appelés « Bingo night »  un peu partout en Haïti et dans la diaspora en Martinique, aux États-Unis, en France et au Canada.

Redonner à sa communauté

Kako aime profondément Haïti. Depuis que la renommée lui a permis de vivre de la scène et de la radio, il redonne de plus en plus aux Haïtiens.

Il a créé les Kako’s Kids, un projet de camp de jour et de vacance pour les enfants. Des camps où les règles de la vie s’apprennent grâce au sport et, évidemment, au rire.

Kako's Kids (Facebook

Kako’s Kids
(Facebook

Résilience notre dignité

Le peuple haïtien est un peuple courageux. Trop souvent, notre diaspora n’est pas revenue au pays. Il y a maintenant deux générations d’Haïtiens qui n’ont jamais foulé le sol du pays. Mes spectacles dans la diaspora ont aussi comme but de les inciter à faire ce voyage de retour aux racines.

Kako

Pour qu’ils reviennent pour de bon?

Non, pas essentiellement, mais pour reprendre contact avec leurs souches, ajoute-t-il.

Kako
Kako © Radio-Canada

C’est en ce sens qu’il a fait partie de la distribution du film Ego Trip qui prend l’affiche au Québec le 8 juillet. Kako a aussi été consultant pour la production lors du tournage en Haïti.

Au-delà du tremblement de terre de 2012, au-delà des tristes histoires de pauvreté, de violence, toutes vraies, il y a une force, une dignité haïtienne qu’il faut mettre en lumière, qu’il faut célébrer.

De passage au Canada la semaine dernière, Jacques Bourjolly, alias Kako était l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

Catégories : Arts et divertissements, International, Politique, Société
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