Le bateau de croisière The Saint Laurent. Certains pensent que le vent dans les voiles du tourisme québécois pourrait venir du secteur des croisières... Photo Credit: Great Lakes Cruise Company
En expansion dans le reste du monde occidental, l’industrie du tourisme est en stagnation au Canada et même en plein recul au Québec.
Alors que le tourisme explose un peu partout dans le monde, il est au point mort au Canada avec une croissance d’à peine 4 % en 10 ans.
Au palmarès des destinations touristiques, le Canada a glissé du 7e rang au 18e rang des grandes destinations touristiques mondiales.
Le nombre de visiteurs américains a chuté maintenant de plus de la moitié depuis un sommet de 4,2 millions visiteurs dans les années 2000.
Nous avons perdu la moitié de nos touristes américains
Le Québec particulièrement est en pleine décélération au chapitre touristique, et ce d’abord pour des motifs externes : nouvelle concurrence, nouveaux produits, nouvelles expériences.
Mais le secteur québécois du tourisme est aussi responsable de sa propre déroute. Jadis cette province semblait miser un peu facilement sur son seul caractère francophone pour marquer son attrait et se démarquer de la concurrence.
Mais aujourd’hui, les touristes étrangers potentiels ne semblent plus discerner aussi bien ni apprécier autant ce caractère distinct du tourisme québécois. Plusieurs sont d’avis que le tourisme aurait besoin d’un électrochoc, particulièrement au Québec.
Le tourisme québécois devrait-il offrir un voyage à remonter le temps en misant sur la religion?
Le tourisme religieux est déjà une tendance « in ». Le tourisme religieux est considéré comme un tourisme de niche – c’est-à-dire centré autour de clients spécifiques – dont on prévoit une augmentation de 20 % au cours des deux prochaines décennies.
C’est un marché prometteur selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et surtout, payant.
Le Québec avec toutes ses églises et monuments religieux semblerait bien positionner pour saisir la balle au bond.
Les quatre principaux sanctuaires catholiques de pèlerinage accueillent déjà au Québec environ trois millions de visiteurs annuellement. La porte sainte à la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec a contribué à la hausse du tourisme religieux en 2014. En attendant l’arrivée d’une nouvelle vague de croisiéristes,l’Office du tourisme de la ville de Québec, qui anticipe une baisse du tourisme d’affaires pour 2015, entend concentrer ses efforts sur le tourisme d’agrément et le tourisme religieux pour attirer les visiteurs à Québec.
Avec la collaboration de Catherine Lachaussée a Québec et Michel Marsolais a Montréal.
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