Après des années de planification minutieuse, des études de modélisation de la circulation et des campagnes massives de sensibilisation du public visant à maintenir les déplacements fluides des visiteurs, les Jeux panaméricains de Toronto pourraient être paralysés par une grève des taxis.
Les responsables de l’industrie du taxi dans la plus grande ville du Canada ont déclaré jeudi que leurs entreprises sont « sur leurs dernières jambes » et ils menacent de « fermer » Toronto durant les Jeux si la police et le maire John Tory ne sévissent pas contre la société Uber qui exploite un service de taxi illégal basé sur l’économie du partage.
À Vancouver, le conseil municipal de Vancouver a décidé de suspendre l’émission de nouveaux permis de taxi durant six mois, le temps d’étudier, entre autres, l’impact éventuel du service de covoiturage Uber.
Aide-mémoire…
Uber et son service Uber X permettent aux conducteurs ordinaires par opposition aux taxis agréés pour prendre des passagers dans leurs propres voitures pour un tarif, soulevant des questions sur la sécurité et la responsabilité des conducteurs Uber.
La compagnie de Silicon Valley, qui opère dans 57 pays à travers le monde fait de plus en plus l’objet de protestations notamment à Montréal. De récentes violentes manifestations anti-Uber en France ont conduit au chaos généralisé de la circulation et l’arrestation de deux dirigeants d’Uber.
Le président du groupe iTaxiWorkers, Sajid Mughal, dit que les 500 chauffeurs qu’il représente « souffrent » en raison du service Uber X et que ses membres n’ont pas l’intention de perturber les Jeux Panaméricains avec des moyens de pression, mais rajoute cependant que « tout est possible ».
« Si notre message n’est pas entendu, préparez-vous à tout », affirme Sajid Mughal, président de iTaxiWorkers.
Sajid Mughal demande au maire John Tory et au chef du service de police de Toronto, Mark Saunders, de forcer Uber à se plier aux mêmes règles que ceux qui s’appliquent aux compagnies de taxi dans la métropole.
Demande d’injonction : une décision est toujours attendue
En juin, la Ville de Toronto a demandé à la cour d’empêcher Uber d’exploiter ses services sur son territoire puisqu’elle ne détient pas de permis nécessaire pour exploiter une compagnie de taxi.
Uber répond que le règlement municipal, tel que rédigé à l’heure actuelle, ne s’applique pas à ses activités.
L’industrie du taxi de Toronto se dit persuadée d’emporter la manche devant les tribunaux, mais elle se dit frustrée par tous ces délais qui font en sorte qu’Uber continue à offrir ses services. Elle se dit exaspérée de voir l’entreprise violer les règles depuis trois ans
En chiffres… Les Jeux Pan Am de Toronto
Budget actuel, excluant le transport et la sécurité, estimé à 2,5 milliards de dollars
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