Surnommé ainsi pour sa voix unique et ses convictions religieuses, Jon Vickers est décédé vendredi à Toronto, en Ontario. Il était âgé de 88 ans.
L’artiste était né à Prince Albert, dans la province de la Saskatchewan, le 29 octobre 1926.
Apprécié par les amateurs d’opéra du monde entier pendant trois décennies, l’artiste ne se destinait pourtant pas à l’art lyrique. Le jeune Jonathan Stewart Vickers souhaitait plutôt étudier la médecine.
Mais celui qui chantait dans des chorales d’église et avait commencé une carrière commerciale se voit octroyer en 1950 une bourse qui lui permettra d’entrer au Conservatoire royal de musique de Toronto.
Deux ans plus tard, il entre à la Canadian Opera Company où il restera pendant 5 ans. Mais cette carrière locale ne lui permet pas de bien gagner sa vie.
Alors qu’il est sur le point d’y renoncer, il est repéré par le directeur de la Royal Opera House de Londres. La reconnaissance internationale ne cessera de grandir ensuite.
Après Londres, ce sera Bayreuth, en Allemagne, San Francisco, Vienne, Paris, Buenos Aires, Milan, New York. Toutes les grandes scènes d’opéra l’accueilleront. Celui qui chantait dans une cinquantaine de représentations annuellement montera sur scène une dernière fois à Denver, en 1988, avant de prendre sa retraite.
Mais il reviendra pour une ultime représentation, en 1998, à Montréal en tant que récitant dans le mélodrame de Richard Strauss, Enoch Arden.
Si sa mémoire était prodigieuse, c’est pourtant la maladie d’Alzheimer qui a eu raison du ténor canadien.
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