L’arrivée de nouveau pétrole sur les marchés mondiaux pourrait plomber encore plus notre secteur pétrolier canadien en difficulté.
La levée prochaine des sanctions contre l’Iran annonce l’augmentation de la spéculation sur les marchés mondiaux du pétrole. Si cela peut se traduire par des prix plus faibles à la pompe pour les Canadiens cela augmente aussi les risques de l’aggravation de la crise dans le secteur pétrolier canadien.
On s’attend à ce que la production pétrolière de l’Iran vienne s’ajouter à la surabondance en ce moment déjà d’offres de pétrole.
Le Canada étant un important producteur de pétrole et sa devise étant liée au cours du pétrole, l’annonce d’un accord nucléaire avec l’Iran n’a pas manqué d’influencer cette semaine la performance du huard qui a chuté à son niveau le plus bas en quatre mois, soit 78,1 ¢ US.
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Deux pays aux antipodes engagés dans une nouvelle concurrence dans un marché déjà saturé
Les réserves de pétrole de l’Iran sont les quatrièmes en importance au monde. Celles du Canada sont les premières. La production à court terme d’un million de barils de pétrole iraniens de plus par jour viendrait en concurrence directe avec la production canadienne d’environ 2 millions de baril par jour.
Dans cette course pétrolière, le Canada se trouve toutefois handicapé par le fait que le gros de sa production provient de la séparation de sable et de bitume dans l’ouest du pays, un procédé qui coûte plus cher et qui n’est plus rentable lorsque les prix internationaux du brut s’abaissent autour des 45 dollars le baril.
L’offre pétrolière mondiale s’établit à 84 millions de barils par jour soit 1.042 barils par seconde ou l’équivalent de 165.600 litres par seconde…
L’Iran et six grandes puissances sont parvenus mardi à s’entendre sur le dossier du nucléaire iranien au terme de près de deux ans de négociations et d’un sprint de plus de 17 jours.
L’objectif de l’accord est de s’assurer que Téhéran ne puisse utiliser son programme nucléaire pour accéder à l’arme nucléaire.
Cet accord annonce du même coup la levée des sanctions contre ce pays ce qui permettra à l’Iran qui possède d’importantes réserves de pétrole d’écouler à nouveau sa production aux pays les plus offrants ce qui aura alors automatiquement un effet a la baisse sur les prix mondiaux du brut
En juin dernier, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, avait fait savoir à l’occasion d’une réunion organisée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), que son pays pourrait produire un million de barils de plus par jour dans les six à sept mois qui suivraient la levée des sanctions.
Les sanctions ont forcé l’Iran à diminuer de moitié ses exportations de pétrole et elles se situent à seulement 1,3 million de barils par jour en ce moment.
À son apogée, en 1974, un an après le premier choc pétrolier, la production iranienne atteignait 6 millions de barils par jour. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Le Canada, allié indéfectible d’Israël, soutient que l’Iran demeure malgré l’annonce de la conclusion d’une entente sur le nucléaire « l’une des plus importantes menaces à la paix et à la sécurité internationale ».
Avec la collaboration de Claude Bernatchez et Sandra Gagnon de Radio-Canada.
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