Les citoyens de la petite communauté de Potlotek à l’Île du Cap-Breton, la partie orientale de la province de la Nouvelle-Écosse, viennent de voir se concrétiser une rêve longtemps chéri, celui du retour d’un autel plusieurs fois centenaire au site sacré Chapel Island de la nation amérindienne Mi’kmaq.
Cet autel était un don des explorateurs et colons français, alors en Nouvelle-France, il y a près de 300 ans.
Comment l’autel est-il arrivé à Chapel Island?
Les détails de cette histoire sont aujourd’hui enfouis dans la nuit des temps, aucun document historique à ce sujet n’existe aujourd’hui. On suppose que l’autel avait déjà été installé dans une chapelle soit au sein de la forteresse de Louisbourg, ou encore dans la petite communauté de St.Peter’s qui, durant le régime français, s’appelait Port Toulouse.
Quand les Anglais ont amorcé leurs conquêtes successives des colonies françaises en Nouvelle-Écosse au milieu du XVIIIe siècle, les autorités françaises ont demandé à leurs alliés Mi’kmaq de protéger l’autel, car, sur fond de guerre coloniale, il y avait un conflit religieux, protestants contre catholiques.
Une légende, mais en est-ce vraiment une, raconte que l’autel a été transporté par canot et par portages d’un bout à l’autre de l’île du Cap-Breton jusqu’à Chapel Island.
C’est en 1860, sur fond de rénovations que l’autel a été transporté et installe dans une église de Johnstown, ce qui devait être temporaire.
Il a fallu attendre toutes ces années et subir de nombreux refus des autorités ecclésiastiques et civiles avant de voir l’autel historique faire le chemin inverse et « rentrer à la maison » après une courte période de restauration et de confirmation de son origine française.
Ce lundi après-midi, une messe y a été célébrée dans l’église qui sera sa demeure, une première en 155 ans.
(RCI avec CBC et Presse canadienne).
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