Le gouvernement conservateur du Canada reçoit un feu nourri de critiques des congressistes de l’Internationale de l’Éducation pour son soutien ciblé, voire son indifférence à l’égard des projets scientifiques.
L’éducation et le développement de la science et de la connaissance sont intimement liés et nous voyons tous d’un mauvais œil l’attitude de mépris du gouvernement actuel par rapport à la recherche scientifique, tant au niveau universitaire qu’institutionnel
Ces propos sont de David Robinson. Le directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et bien d’autres participants au 7e congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation qui se tient à Ottawa ont focalisé leur attention sur le pays hôte au cours des dernières heures.
Le secrétaire général adjoint de l’Internationale de l’Éducation, David Edwards regrette a pour sa part que le gouvernement du Canada ne soit pas un modèle pour le développement de la science et de la connaissance. Il déplore le virage effectué au cours de la dernière décennie, notamment avec l’annulation du formulaire long du recensement de la population canadienne. Une décision qui, selon lui, inquiète la communauté internationale.
Jean-Marie Lafortune, président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), résume les griefs contre le gouvernement conservateur canadien.
Écoutez
Attaques contre la science
Outre l’abolition du formulaire long de Statistique Canada, un outil essentiel pour les chercheurs canadiens, les artisans du secteur de l’éducation réunis cette à Ottawa reprochent également aux conservateurs d’avoir fermé des centres de recherche et des bibliothèques, d’avoir réduit au silence des scientifiques dont les résultats ne concordaient pas avec les priorités économiques du gouvernement et d’avoir détourné le financement de la recherche universitaire au profit des entreprises.
Le gouvernement du Québec est lui aussi vivement critiqué par les congressistes de l’IE. Les mesures d’austérité récemment imposées par le gouvernement du de Philippe Couillard sont considérées par la FQPPU comme contre-productives.
En plus de miner le climat d’apprentissage, selon le syndicat, elles affectent le travail de tout le monde: enseignants, professionnels de l’éducation, administratifs, agents de recherche et personnel de soutien.
La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université demande, entre autres choses, la mise en place d’une véritable politique de la recherche, d’une réforme du financement des universités et la création d’un Conseil des universités indépendant et représentatif de la communauté universitaire.
Sur le même sujet
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.