Tabagisme: courir pour mieux écraser

À partir de janvier 2016, les fumeurs canadiens désireux de renoncer à la cigarette pourront prendre part à des cliniques de courses dans les communautés, à un programme d’abandon du tabac et à du soutien par les pairs.

Le programme Courir pour abandonner le tabagisme sera alors en opération. L’initiative de la Société canadienne du cancer, des boutiques Coin des Coureurs en partenariat avec l’Agence de la santé publique du Canada a été lancée mercredi à Kamloops en Colombie-Britannique.

Le but avoué du programme est d’aider les fumeurs à écraser en intégrant la course à pied à leurs activités quotidiennes, comme l’explique André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du Cancer.

Trio complémentaire

Courir pour abandonner le tabagisme repose sur la force des trois partenaires. La Société canadienne y apporte son expertise des programmes d’abandon du tabagisme, le Coin des Coureurs, habitué à travailler au niveau communautaire aide les Canadiens à faire de l’exercice et à développer des modes de vie sains.

Pour sa part, l’Agence de la santé publique du Canada va supporter le volet financier à hauteur d’environ 5 millions de dollars. En tout, les partenaires investiront 6,5 millions de dollars sur 5 ans dans le programme.

Quelques données

• Courir pour abandonner le tabagisme est le premier programme organisé de renoncement au tabac en personne et en ligne du Canada qui combine la course à pied, counseling comportemental et soutien social.
• La course à pied aide 25 % des fumeurs à arrêter de fumer pour de bon. Seulement 4 % y parviennent d’un coup et sans aide.
• Selon les résultats d’un projet pilote Courir pour abandonner le tabagisme mené à Ottawa, le taux d’abandon du tabac était de 29 % six mois après le programme (les participants n’avaient pas fumé depuis 30 jours), et le taux d’activité physique avait augmenté.
• Le tabagisme constitue la principale cause de décès évitables au Canada et un facteur de risque lié à des maladies chroniques comme le cancer, les maladies respiratoires et les maladies cardiovasculaires. Le risque de maladies du cœur est réduit de moitié un an après l’arrêt du tabac, et le risque de développer plusieurs maladies diminue au fil du temps, tant que la personne ne recommence pas à fumer.
• L’Agence de la santé publique du Canada, le Coin des Coureurs, la Société canadienne du cancer et l’Université deToronto investiront 6,5 millions de dollars sur cinq ans dans cette initiative.
• Le tabagisme a atteint son niveau le plus bas au Canada : il est passé de 21 % à 15 % au cours de la dernière décennie.
• Le gouvernement a pris des mesures concrètes pour réduire les taux de tabagisme :
  • il a imposé de nouvelles étiquettes de mise en garde comportant des avertissements mis à jour sur les paquets de cigarettes et de petits cigares;
  • il a interdit l’ajout de la plupart des arômes qui attirent les jeunes aux cigarettes, aux petits cigares et aux feuilles d’enveloppe et éliminé les failles dont tiraient parti les grands fabricants de tabac;
  • il a renforcé les restrictions visant la publicité.
• (Source: Agence de santé publique du Canada)