Stephen Harper après le déclenchement des élections

Stephen Harper après le déclenchement des élections
Photo Credit: Blair Gable / Reuters

Billet du Parti requis avant de voir Stephen Harper en campagne électorale

Le parti de Stephen Harper érige autour de lui une bulle du contrôle d’identité des citoyens 

Le contrôle d’identité devient obligatoire pour rencontrer Stephen Harper ou se trouver dans un même lieu où il se trouve durant la campagne électorale.

Les responsables de la sécurité lui donnent le joli nom de bulle bleue, mais tenté de la pénétrer sans papier d’identité et les gardes du corps pourraient voir rouge.

Précisons que tous les partis exercent un certain contrôle sur les interactions de leur chef avec les électeurs. Cette fois-ci par contre, les organisateurs du Parti conservateur ont repoussé les limites de la bulle de protection et vont contrôler l’identité de chacune des personnes qui assiste aux événements partisans.

Plus protégé que jamais

La bulle de sécurité qui protège Stephen Harper durant cette campagne électorale, la cinquième du genre depuis sa première campagne électorale en temps que chef de parti en 2004, sera donc plus imperméable que jamais.

Tout citoyen canadien voulant assister à un discours de Stephen Harper en temps que chef de parti ne sera pas admis sans une autorisation préalable des responsables du Parti conservateur. La règle vaut pour les petits rassemblements dans une usine ou ceux devant réunir des milliers de personnes.

Les Canadiens doivent donc obtenir à l’avance un billet avec un code QR numérisé et fournir lors de l’évènement la preuve irréfutable de son identité. « Vous devez avoir été invité et si vous n’avez pas de billet, vous n’entrez pas », confirme le responsable conservateur Kory Teneycke.

Le premier ministre en compagnie de Kory Teneycke.

Le premier ministre en compagnie de Kory Teneycke.

Le saviez-vous?
Des mesures exceptionnelles pour éviter les erreurs de la dernière campagne.

  • Lors des élections de 2011, Stephen Harper avait dû s’excuser après que les conservateurs eurent expulsé des spectateurs lors de rassemblement politique dont les profils Facebook semblaient favorables aux autres formations politiques.
  • Cette année, tout le monde serait ainsi trié sur le volet avec une plus grande assurance.
  • Le porte-parole conservateur Kory Teneycke. Explique les choses ainsi : « Le type d’événement va déterminer qui y aura accès. On ne va pas s’excuser pour ça. À un événement pour les militants, les spectateurs seront des militants, ça me semble évident.
  • Si c’est une soirée pour les bénévoles, vous devrez être bénévoles. Si le premier ministre visite une boulangerie, vous devrez être un client. »

Des mesures de sécurité et de contrôle jamais vues dans une campagne électorale canadienne

Plus tôt cette semaine dans la province de l’Ontario, dans la petite ville d’Ajax qui se trouve a une vingtaine de km de Toronto, un militant conservateur expliquait a une équipe de Radio-Canada comment il a du s’enregistrer sur le site du Parti trois jours avant de pouvoir assister a un discours du premier ministre prononcé devant 300 personnes..

Puis, ce partisan a présenté au moment de se présenter à l’événement un billet personnalisé qu’on lui avait fait parvenir en ligne avec son nom et un code-barres. »

L’authenticité du billet a été validée par un lecteur optique et on a vérifié à nouveau que son identité correspondait bet et bien au même nom imprimé sur le billet. Puis, on lui a donné un bracelet en papier qu’il a du porter tout au long de l’événement.

Photo : ICI Radio-Canada/Christian Noël

Photo : ICI Radio-Canada/Christian Noël

On a aussi à l’oeil les représentants des médias

L’équipement des journalistes doit aussi passer un contrôle de sécurité, avec chiens renifleurs et contrôle des papiers d’identité.

Puis, une procédure de sécurité habituelle pour tous les événements impliquant Stephen Harper, mis en place par la Gendarmerie Royale du Canada. : les journalistes sont confinés à une zone précise, clairement délimitée par un ruban jaune.

Photo : ICI Radio-Canada/Christian Noël

Photo : ICI Radio-Canada/Christian Noël

Un peu d’histoire
S’approcher d’un chef de parti canadien était plus facile à l’époque de Jean Chrétien

  • En 1995, un homme armé s’était introduit par infraction durant la nuit dans la résidence du premier ministre au 24, promenade Sussex. Réveillée par le bruit, l’épouse du premier ministre s’était levée et retrouvée face au malfaiteur tout juste à l’extérieur de la chambre à coucher. De retour dans la chambre, la porte verrouillée derrière elle, elle a réveillé son mari Jean Chrétien qui a empoigné une sculpture inuit qui reposait sur une table de chevet pour se défendre.. La GRC a appréhendé l’homme avant qu’il ne pénètre dans la chambre. L’accusé a été condamné pour tentative de meurtre sans responsabilité criminelle.
  • En 1995, lors d’un rassemblement pour fêter le drapeau canadien dans la région de la capitale, un groupe de manifestants fait connaître son mécontentement au premier ministre du Canada, Jean Chrétien par rapport à sa réforme de l’assurance-chômage. Jean Chrétien saisit l’un des manifestants par le cou et l’écarte violemment de son passage. Le premier ministre s’était senti agressé…
    L'ancien premier ministre Jean Chrétien.
    L’ancien premier ministre Jean Chrétien. © Adrian Wyld/Canadian Press

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Catégories : Politique
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