Le gouvernement fédéral a récemment approuvé l’utilisation d’une guêpe chinoise qui pond ses œufs directement dans les larves de l’agrile qui s’attaque au frêne.
À Ottawa, la région de la capitale nationale, des équipes de scientifiques ont commencé à y introduire cette guêpe chinoise, la Tretastichus planipennisi.
La larve de la guêpe chinoise a comme particularité de se nourrir des œufs de l’agrile du frêne avant leur éclosion. La nouvelle guêpe répète alors le cycle en allant pondre à son tour ses œufs dans d’autres œufs d’agrile explique l’entomologiste Barry Lyons du ministère des Richesses naturelles du Canada.
« C’est une forme de combat durable contre l’agrile du frêne. L’idée principale derrière ce processus, c’est que les guêpes répètent le cycle et se multiplient. »— Barry Lyons, entomologiste
Ottawa a donné son accord à l’introduction de deux types de guêpe : la première, utilisée depuis deux ans, attaque les larves de l’agrile du frêne alors que la seconde s’en prend plutôt aux œufs de l’insecte parasitaire.
Attentes plutôt modestes
Mais si les guêpes chinoises sont le tout nouvel outil pour combattre l’agrile, les attentes, elles, demeurent modestes.
« On ne s’attend pas à éliminer l’agrile du frêne à 100 % avec ces guêpes. On pourra parler de succès si on arrive à contenir la population d’agrile et à sauver des arbres », résume Sean Barker, directeur de l’entreprise Eastearn Ontario Arborists qui lutte contre le parasite à Ottawa.
Si la guêpe chinoise ne pique pas les humains, elle pourrait toutefois s’attaquer à d’autres espèces d’insectes que l’agrile.
Barry Lyons soutient pourtant que les avantages reliés à l’utilisation des guêpes dépassent de loin les risques.
Le ministère des Richesses naturelles suivra de près l’efficacité des guêpes au cours des prochains mois en espérant que la population d’agrile du frêne puisse diminuer.
RCI et Radio-Canada
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