Matthew Noël devant un camion.

L'Acadien Matthew Noël attend avec impatience de trouver un emploi à Fort McMurray en Alberta.
Photo Credit: ICI Radio-Canada/Nicolas Steinbach

Prix du pétrole : L’Acadie y perd au change

Les répercussions de la chute du prix du baril de pétrole se font sentir partout au Canada. Dans l’est du pays, dans les Maritimes, ça signifie que plusieurs travailleurs sont de retour à la maison et sont sans travail.

C’est le cas de Matthew Noël, 27 ans. M. Noël est l’un de ces Acadiens (francophones qui vivent dans les Maritimes) qui rêvent de retourner travailler à Fort McMurray en Alberta, lui qui est machiniste sur le point d’être certifié.

Pourtant, il ne trouve plus d’emploi. Après huit mois de recherches et un nouveau-né à la maison, le temps presse pour lui et sa famille.

« Cette fois-ci c’est sûr que c’est plus compliqué de trouver un emploi à cause des prix du pétrole. C’est sûr ils ont coupé beaucoup de jobs c’est pas mal ça la grosse différence » dit Matthew Noël.

Sylvie Paradis devant un ordinateur
Sylvie Paradis guide des Acadiens du Nouveau-Brunswick qui veulent faire carrière en Alberta. © ICI Radio-Canada/Nicolas Steinbach

Sylvie Paradis a créé De l’Est à l’Ouest Job Center, une agence de placement pour aider les Acadiens à se trouver de l’emploi dans l’Ouest. Depuis un an, elle voit le ralentissement dans l’embauche des entreprises pétrolières en Alberta.

« Je dis souvent à [mon conjoint] Michel qu’on a donc bien fait de ne pas s’acheter une maison à Fort McMurray. Les prix étaient de 700 000$, c’est terrible. »— Sylvie Paradis, propriétaire De l’Est à L’Ouest Job Center

« Le succès est beaucoup plus lent […] les personnes qui sont qualifiées, qui ont des métiers comme les mécaniciens, les soudeurs, les machinistes, tous ceux qui ont des cours ils sont placés beaucoup plus vite », affirme Sylvie Paradis.

Sylvie prévient ses clients; la réalité a bien changé au pays des sables bitumineux depuis la chute drastique des prix du pétrole.

« J’ai beaucoup d’amis, des gens que j’ai rencontrés dans les aéroports qui étaient dans le secteur construction et qui malheureusement ont perdu leur emploi. »— Michel Bernard, Ingénieur en machinerie lourde, Conoco Philipps en Alberta.

Le conjoint de Mme Paradis, Michel Bernard, a travaillé pour Shell et oeuvre maintenant chez Conoco Philipps. M. Bernard souligne qu’on voit un ralentissement des investissements des pétrolières, que les grands projets d’agrandissement sont sur la glace et que des travailleurs de la construction ont perdu leur emploi.

Et les prévisions de l’industrie sont assez sombres. M. Bernard confie qu’au sein de l’industrie, on cible la fin 2016 ou le début 2017 pour voir une reprise des cours du pétrole. Tout dépendra évidemment de la réaction des marchés internationaux.

RCI et Radio-Canada

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