En cas de réélection, le gouvernement conservateur se joindrait au bouclier antimissile nord-américain
En campagne dans les Territoires du Nord-Ouest, le candidat conservateur Stephen Harper a déclaré vendredi qu’un gouvernement conservateur donnerait le feu vert à la défense antimissile s’il sentait que la sécurité du Canada était en danger.
« Notre position est de continuer d’évaluer nos options. Si nous sentions à un moment que nous faisions face à des menaces particulières qui exigeaient que l’on participe, c’est une chose que nous considérerions. » M. Harper a tout de même ajouté qu’ « En ce moment, nous n’avons pas fait cette évaluation ».
En avril, l’Organisation des traités d’Amérique du Nord (OTAN) a prévenu ses membres qu’au moins 30 pays s’étaient procuré — ou étaient en voie de se procurer — des technologies de missiles ballistiques et pourraient utiliser des ogives conventionnelles ou des armes de destruction massive sur les alliés de l’alliance militaire.
Bien qu’il n’y ait pas de danger dans l’immédiat, l’OTAN a affirmé que l’alliance « a la responsabilité d’en tenir compte dans sa tâche première de défense collective ».

Défense de la souveraineté canadienne
Depuis longtemps, Stephen Harper fait du Nord une composante clé de ses neuf ans au pouvoir, s’y présentant pour des séances photos ou des annonces à saveur militaire.
Ces images qui montrent la présence militaire du Canada dans le Nord vont souvent de pair avec le dur discours du chef conservateur à l’endroit de la Russie et de son président, Vladimir Poutine.
Stephen Harper soutient que son gouvernement a investi pour assurer la souveraineté de l’Arctique, notamment dans des bases militaires ou des quais.
« Nous faisons ces investissements précisément parce que (la menace de la Russie) et d’autres ont déjà existé et nous avons compris, il y a quelque temps maintenant, bien avant l’invasion de l’Ukraine, que la Russie de M. Poutine était sur une voie très dangereuse dans le monde. »

14 millions $ pour paver la route Fort Smith – Hay River
M. Harper a aussi promis qu’un nouveau gouvernement conservateur paierait l’entièreté des coûts pour paver un tronçon d’une route panoramique dans les Territoires du Nord-Ouest.
La route 5 relie Fort Smith à Hay River en traversant le parc national Wood Buffalo, mais la majeure partie est en gravier, rendant parfois la conduite hasardeuse.
Les conservateurs consacreraient 14 millions $ pour paver une portion de 68 kilomètres de la route, élargir quelques sections et remplacer des ponceaux d’écoulement.
En temps normal, le gouvernement fournirait le tiers des coûts de construction d’un tel projet. Les gouvernements territorial et local assumeraient les deux autres tiers.
Pour des petites villes dans le Nord, cela pourrait prendre des années à amasser les fonds nécessaires, affirment les conservateurs. C’est pourquoi ils couvriraient l’entièreté du projet.

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