Il est difficile ici de résister à la tentation et de ne pas dire que le pénis de l’ours polaire se retrouve « dans l’eau chaude »!
Permettez cette dernière image, plus saisissante, même si elle n’est pas française. L’expression être dans l’eau chaude est en effet un calque de l’anglais. En français, on écrirait plutôt être sur les charbons ardents.
Mais, qu’il soit dans l’eau chaude ou sur les charbons ardents, les conséquences pour la reproduction des ours polaires sont les mêmes et elles menacent les chances de survie de cette espèce.
Le coupable cette fois n’est pas le réchauffement climatique, mais des composés toxiques chimiques appelés PCB, ou Polychlorobiphényles.
Ces produits sont notamment employés comme isolants électriques pour les transformateurs électriques. Après leur apparition dans les années 50, ces produits se sont avérés rapidement nocifs pour l’environnement et pour l’homme et maintenant pour le pénis des ours polaires.
Explications scientifiques
Les PCB ont un effet direct d’affaiblissement de l’os pénien chez les ours polaires. Cet os n’existe plus chez l’homme, ayant disparu au cours de l’évolution de notre espèce, mais il est présent dans le pénis de nombreux mammifères, dont l’ours polaire, et il facilite leurs rapports sexuels.
« Les ours polaires sont, mis à part les orques, les animaux les plus touchés par la pollution sur la planète, » explique Chrisitian Sonne, un biologiste, de l’université Aarhus au Danemark qui a dévoilé le lien entre les PCB et l’érection des ours polaires.
Une plus faible densité dans les os péniens expose les ours à des probabilités plus élevées de fractures et peut réduire leurs chances de se reproduire.
L’équipe de Chrisitian Sonne a prélevé des échantillons d’os péniens de 279 ours nés entre les années 1990 et les années 2000.
La majorité des os provenaient de sept sous-groupes d’ours du Canada. 34 autres venaient d’un groupe qui vit dans l’est du Groenland.
Ils ont ensuite radiographié les os, en utilisant une technique d’analyse aux rayons X appelée ostéodensitométrie. Ils ont pu ainsi comparer les densités osseuses au sein des populations d’ours polaires du Canada et du Groenland.
Plus que jamais, nos ours polaires sont en difficultés
L’ours blanc, ne compterait plus que de 30 000 à 25 000 individus à travers le monde
Le saviez-vous?
Le réchauffement de l’eau empêche les ours polaires de s’accoupler grâce à l’odeur de leurs pieds.
Une étude affirme que c’est par l’odeur laissée par leurs pieds sur la banquise que les ours polaires attirent leurs partenaires sexuels.
Publiée en novembre dernier dans le Journal of Zoology, cette étude explique le rôle joué par les glandes sudoripares qui se trouvent sous les coussins des pattes des ours polaires.
Les chercheurs américains avaient présenté des spécimens d’odeurs de dessous de pieds à des ours de différents groupes d’âge et des deux sexes.
À partir de ces spécimens, ils ont réussi à identifier des phéromones et d’autres éléments chimiques, même en quantité infime qui semble guider les ours sur la glace les uns vers les autres, et ce, malgré les longues distances et de grands écarts de temps.
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