Rob Well, un résident d’Edmonton dans la province de l’Alberta, vient de se voir imposer une amende de 543 $ pour une pancarte électorale de son cru apposée à la fenêtre arrière de son véhicule et qui en termes crus décrit ses sentiments à l’égard du chef du gouvernement canadien Stephen Harper.
Un agent de la Gendarmerie royale du Canada a d’abord demandé à Rob Wells de retirer son affiche, car elle distrayait les autres conducteurs. Devant le refus du conducteur, le policier a fini par lui décerner l’amende au montant très élevé.
Rob Wells persiste et signe : il n’a pas l’intention de retirer sa pancarte avant la tenue des élections canadiennes du 19 octobre prochain.
Selon Rob Wells, retirer sa pancarte irait à l’encontre de sa liberté d’expression. « Je veux exprimer mon dédain le plus complet pour la conduite du gouvernement Harper et c’est le seul moyen que je connais », a-t-il affirmé.
L’Edmontonien qui conteste sa contravention devra se présenter devant la Cour en novembre prochain.
Coups de pouce approbateurs et doigts d’honneur lors d’un aller-retour Edmonton-Vancouver
Rob Wells affirme avoir récemment fait un voyage aller-retour vers Vancouver, une ville distante d’Emonton de plus de 1 100 kilomètres et avoir reçu durant son trajet une soixantaine de coups de pouce approbateurs de la part d’autres automobilistes. En revenant de Vancouver cependant, dimanche dernier, il dit avoir vu quelques doigts d’honneur soulevés dans sa direction, alors qu’il traversait la ville de Calgary, la capitale canadienne du pétrole.
C’est à son approche d’Edmonton, deux heures plus tard, à une cinquantaine de kilomètres de son lieu de résidence qu’un officier de la GRC l’a intercepté et lui a demandé de supprimer son affiche.
« J’ai insisté que j’avais le droit de le faire… C’est une déclaration politique. » C’est alors que l’agent lui a dit, « Si vous ne vous en débarrassez pas, je vous écris un billet. ». « Je lui ai dit, ‘OK. Nous vous verrons au tribunal. »
La GRC indique qu’elle avait reçu deux plaintes au sujet de la conduite erratique d’automobilistes qui circulaient aux abords du véhicule de Rob Wells.
Wells soutient que son affiche n’est pas aussi distrayante que de voir une jolie fille circuler dans un véhicule décapotable.
Avant Stephen Harper, Ralf Klein
Wells révèle qu’il avait été arrêté par la police d’Edmonton il y a 15 ans, après avoir mis un autocollant « F — Ralph » sur sa voiture pour protester contre la campagne électorale de l’ancien premier ministre conservateur provincial de l’Alberta Ralph Klein.
Il n’avait pas été inculpé ce moment-là, les policiers ayant déterminé qu’il ne faisait alors rien d’illégal.
Le saviez-vous? Affiches électorales dans des lieux publics
L’article 325 de la Loi électorale du Canada prévoit que nul ne peut empêcher la diffusion d’une publicité électorale, comme une affiche.
Cependant, les organismes gouvernementaux peuvent retirer les affiches non conformes aux lois provinciales ou aux règlements municipaux .
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