Les policiers ont été forcés de relâcher l’exhibitionniste, car, à la grande surprise de plusieurs citoyens, il n’est pas interdit de montrer ses fesses en public au Canada.
L’homme a été intercepté en début de semaine par les policiers alors qu’il déambulait nonchalamment à l’intérieur d’un centre commercial de la petite ville de Dolbeau-Mistassini de 15 000 habitants. Cette municipalité est située au Saguenay–Lac-Saint-Jean au Québec.
L’homme qui se promenait les fesses nues au centre commercial les Promenades du boulevard Walberg a donc créé tout un émoi chez des commerçants et quelques clients.
L’homme portait tout de même un pantalon mais qui ne couvrait pas son postérieur. Des policiers de la Sûreté du Québec l’ont arrêté, puis relâché parce qu’aucun règlement n’interdit de se promener les fesses nues.
L’homme dans la trentaine affirme qu’il s’est promené les fesses nues au centre commercial cette seule fois. Après sa rencontre avec les policiers, il dit avoir pris conscience que son geste était déplacé et promet de ne pas recommencer.
Déplacé, mais pas illégal!
Au centre commercial, il est interdit d’être torse nu, mais le règlement ne mentionne aucune autre partie du corps.
Au Canada, il est illégal d’être nu dans un lieu public ou dans un lieu privé exposé à la vue du public. Selon l’article 173 (2) du Code criminel du Canada, « toute personne qui, en quelque lieu que ce soit, à des fins d’ordre sexuel, exhibe ses organes génitaux devant une personne âgée de moins de seize ans est coupable.
Mais la loi canadienne sur l’indécence sexuelle n’interdit pas explicitement d’exhiber son postérieur.
Précisons en outre que les femmes de la province de l’Ontario ont le droit de se promener les seins nus en public et ce depuis 1996.
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Faut-il criminaliser les fesses nues?
Le maire de Dolbeau-Mistassini, Richard Hébert, avoue qu’à sa grande surprise, les autorités municipales ont peu de moyens pour intervenir. Mais il souhaite maintenant entreprendre certaines démarches pour corriger ce qui à ses yeux est une lacune juridique.
« On arrive un peu dans le droit de la moralité, explique M. Hébert. Si on parle de moralité, on parle de code vestimentaire et lorsqu’on touche à un code vestimentaire, là on commence à s’approcher des paramètres des chartes de droits et libertés. »
L’animateur Jean-Pierre Girard interroge Richard Hébert, maire le maire de Dolbeau-Mistassini
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