Le seul remède contre la gueule de bois est de ne pas boire.
Selon une enquête canadienne et néerlandaise, aucun remède de grand-mères ni les plus récents tel le fait de manger un repas gras comme de la poutine ou de consommer des boissons pour sportifs ne peuvent venir à bout des symptômes qui affligent ceux qui boivent trop d’alcool.
Avaler des litres d’eau et manger un kebab après une soirée bien arrosée pour éviter les maux de tête le lendemain est également inutile.
À l’occasion du très sérieux congrès annuel du Collège européen de neuropsychopharmacologie qui se tenait le week-end dernier à Amsterdam, des chercheurs ont présenté de nouveaux résultats de recherche portant sur le phénomène de la gueule de bois ou de veisalgie, en termes plus scientifiques.
Les chercheurs rapportent avoir suivi 800 étudiants de l’Université Acadia, dans la province canadienne de la Nouvelle-Écosse et 800 autres aux Pays-Bas. On leur a demandé d’essayer différentes techniques pour réduire la douleur causée par l’abus d’alcool.
Campus de l’université Acadia. CBC
Méthodologie
54 % des étudiants ont mangé un repas gras avant de se coucher, ou au réveil. 75 % d’entre eux ont fait l’effort de boire plus de liquide avant, pendant, et après la fête.
On a demandé aux étudiants d’évaluer comment ils se sentaient le lendemain sur une échelle de gueule de bois de « rien » à « extrême ».
« Ceux qui ont pris de la nourriture ou l’eau ont montré une légère amélioration statistique de la façon dont ils se sentaient par rapport à ceux qui ne l’ont pas fait, mais ce n’est pas vraiment un écart significatif ».
En fait, il y aurait donc seulement un moyen infaillible pour éviter la gueule de bois entièrement, selon les scientifiques: s’abstenir de boire de l’alcool.
Selon le Dr Joris Verster de l’Université d’Utrecht, principal auteur de l’étude, les personnes qui se vantent qu’elles sont en quelque sorte « immunisées » contre la gueule de bois peuvent avoir été moins ivres qu’ils ne l’imaginaient.
« En général, nous avons trouvé une relation assez simple : plus vous buvez, plus vous êtes susceptible d’obtenir une gueule de bois » .
Les quatre cinquièmes de ceux qui ont affirmé ne pas faire l’expérience de la gueule de bois avaient un niveau d’alcool dans le sang estimé à moins de 0,10 pour cent , tout juste un peu supérieur donc à la limite légale de 0,08 pour cent pour les automobilistes au Canada.
Le saviez-vous?
La Veisalgie, est le nouveau terme médical pour la gueule de bois.
C’est un néologisme formé en l’an 2000 par des chercheurs américains à partir du mot norvégien kveis (malaise qui suit la débauche) et de la racine grecque algia (douleur).
Ce syndrome ressemble beaucoup aux symptômes ressentis par les alcooliques en sevrage d’alcool.
Les symptômes les plus communs sont le mal de tête, les nausées, la diarrhée, une perte de l’appétit, des tremblements et de la fatigue.
La veisalgie est aussi fréquemment accompagnée de tachycardie (emballement du rythme cardiaque), d’orthostasie (chute de la tension artérielle au moment où l’on se lève), de déficiences cognitives et de confusion visuelle et spatiale. Source : passeportsante.net
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