Le premier semestre de 2015 aura été marqué par une récession « technique » au Canada apprend-on aujourd’hui avec la publication par Statistique Canada d’un rapport confirmant le recul du produit intérieur brut réel (PIB), pour un deuxième trimestre consécutif.
Il s’agit d’un cas isolé, parmi les pays les plus industrialisés, qui s’explique entre autres par le contrecoup de la chute des prix du pétrole depuis un an.
Le Canada est le cinquième producteur de pétrole de la planète.
La baisse importante des dépenses et des investissements des entreprises au deuxième trimestre dans les secteurs pétroliers, ainsi que gaziers et miniers, et le ralentissement dans le secteur manufacturier, le bâtiment et les services publics ont mené à ce recul du PIB.
La chute des prix du pétrole a particulièrement atteint la province de l’Alberta, dans l’ouest du pays, provoquant des milliers de pertes d’emplois depuis le début de l’année.
Par contre les provinces de l’Ontario et du Québec s’en tirent beaucoup mieux grâce à la dépréciation du dollar canadien qui a permis de stimuler leur important secteur manufacturier et leurs exportations.
Tout juste annoncée, déjà terminée
Selon plusieurs économistes, cette récession ne devrait pas se prolonger lors du troisième trimestre de l’année. Et l’institut de la statistique annonce déjà un rebond de 0,5 % du PIB en juin par rapport au mois de mai.
La croissance aux États-Unis pourrait profiter au Canada tout comme les baisses du taux directeur effectuées par la banque centrale canadienne depuis le début de l’année.
Récession? Quelle récession?
En pleine campagne électorale, l’actuel premier ministre du Canada, Stephen Harper a voulu se faire rassurant en soulignant que cette hausse du PIB en juin permettait d’affirmer que l’économie du pays se sortait déjà de cette mauvaise posture.
« Cela confirme la croissance renouvelée qu’une majorité a prédite pour le reste de l’année et, bien sûr, pour les trois premiers mois de l’année fiscale, nous sommes en avance sur nos projections avec un surplus de 5 milliards de dollars » Stephen Harper.
RCI avec Radio-Canada
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