Une nouvelle étude révèle que la qualité de l’air en Alberta pourrait devenir la pire au Canada au cours des prochaines années.
La ministre provinciale de l’Environnement de l’Alberta, Shannon Phillips, dit que sa province est en voie d’avoir la pire qualité de l’air au Canada. Mais elle promet que son nouveau gouvernement mettra en place des mesures pour réduire les émissions provenant de l’industrie et des véhicules.
« Le temps d’agir est attendu depuis longtemps », a déclaré Phillips. « Nous avons la responsabilité de faire tout notre possible pour protéger la santé des Albertains. »
Shannon Phillips a fait ces remarques après avoir pris connaissance des résultats du rapport Normes de qualité de l’air ambiant au Canada, qui montrent la région de Red Deer, au centre de la province, a dépassé les normes nationales. Quatre autres régions sont près de dépasser les normes nationales.
La bonne nouvelle : pas aussi pollué qu’en Chine…
« Ces résultats sont préoccupants », a déclaré madame Phillips dans un communiqué. « Nous ne pouvons pas continuer dans la même voie et espérer un résultat différent. Notre gouvernement a la responsabilité de protéger la santé des Albertains en veillant à la pollution atmosphérique provenant de toutes les sources. »
Le gouvernement indique qu’une étude scientifique enquête en ce moment sur l’origine des polluants dans l’air et que les personnes vivant dans la région de Red Deer, les intervenants de l’industrie seront consultés.
L’étude analysant notamment la quantité de particules fines dans l’air et met déjà en cause la construction et la poussière sur les routes, mais aussi l’agriculture.
L’Alberta vivant à l’heure de l’extraction du pétrole serait « trop lente » à réagir
« L’Alberta a été trop lente à poser des gestes contre les sources de pollution existantes et de nouvelles [sources] ont été ajoutées sans tenir compte des effets cumulatifs », note Chris Severson-Baker, le directeur de l’Institut Pembina en l’Alberta.
Les exploitations de pétrole et de gaz naturel, les usines de charbon et les tuyaux d’échappement des véhicules sont cités par le groupe écologiste.
L’Association canadienne des médecins pour l’environnement se dit pour sa part « consternée, mais pas surprise » par le rapport. Les particules fines sont dangereuses pour les systèmes cardiovasculaires et respiratoires des humains et mènent à davantage de morts prématurées, d’hospitalisation et de maladies chroniques, selon elle.
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