Le Musée McCord, à Montréal, propose un retour dans le temps pour s’immerger dans la vie culturelle de la ville telle que « dessinée » autrefois par l’artiste graphiste de renommée internationale Vittorio Fiorucci.
Mieux connu, tout simplement, sous son prénom, Vittorio est né dans la ville croate de Zadar, alors qu’elle faisait encore partie de l’Italie. Adolescent, il quitte son pays pour de nouveaux paysages et débarque au Canada par pur hasard au début des années 1950, conséquence en fait d’une erreur administrative. De Halifax, on l’envoie à Montréal, ville qui le séduira et qu’il ne quittera plus.
Le jeune homme dont l’intention était de devenir écrivain bifurque plutôt vers les arts visuels et une quinzaine d’années après son arrivée, il commence à faire sa marque comme affichiste pour le cinéma. Ses illustrations au style épuré et parfois humoristique se retrouveront plus tard, entre autres, sur des pochettes de disques, ou encore dans les pages de livres pour enfants.
Elles serviront à annoncer la programmation de l’Opéra de Montréal et d’autres événements, dont le Festival Juste pour rire. D’ailleurs, le bonhomme vert à la dentition saillante et aux cornes rouges qu’il a conçu pour cette fête de l’humour demeure sans doute la création à laquelle il est le plus souvent associé.
L’exposition qui lui est consacrée se décline en cinq parties qui portent chacune un regard différent sur l’homme, sa production artistique et sa relation avec la métropole. Son commissaire Marc H. Choko, professeur à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal, révèle qu’on y retrouve des œuvres qui n’ont jamais été vues du grand public.
Pour écouter l’entrevue sur « Montréal dans l’œil de Vittorio : 50 ans de vie urbaine et de création graphique » :
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