Le président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert Lacroix, en entrevue à Winnipeg au Manitoba lundi 28 septembre. Photo Credit: ICI Radio-Canada
Plus d’argent à Radio-Canada accélérera le virage numérique
Le PDG de CBC/Radio-Canada, Hubert Lacroix, estime que le diffuseur public maintiendra le virage numérique entrepris depuis quelques temps même si le parti qui remporte les élections canadiennes du 19 octobre devait augmenter le montant des sommes versées annuellement.
Contrairement au Parti conservateur au pouvoir en ce moment, le Nouveau Parti démocratique et le Parti libéral ont promis d’augmenter le budget de CBC/Radio-Canada s’ils sont portés au pouvoir.
Le Parti vert du Canada a aussi promis de rétablir et de bonifier le niveau de financement de CBC/Radio-Canada, en investissant notamment davantage dans la programmation locale. Ce parti promet aussi de restaurer le service international sur onde courtes de CBC/Radio-Canada.
Plus d’argent signifierait un virage numérique plus rapide selon Hubert Lacroix
Dans une entrevue accordée au Téléjournal Radio-Canada Manitoba, Hubert Lacroix affirme qu’une injection de fonds supplémentaires ne ferait en fait qu’accélérer le virage numérique entrepris par la direction de l’entreprise.
« Je peux vous assurer que si jamais il y avait des dollars additionnels qui étaient disponibles à Radio-Canada, on ne revient pas en arrière, dit Hubert Lacroix. On accélère le virage numérique, on se cherche des talents pour supporter notre plan. »
« Ce sera un virage numérique plus rapide et rien qui ressemble au radiodiffuseur public des dernières années. »
Hubert Lacroix est à Winnipeg à l’occasion de l’assemblée publique annuelle de CBC/Radio-Canada, ayant lieu mardi 29 septembre.
La stratégie 2020, présentement en cours, comprend notamment une réduction de la production télévisuelle et la réorientation de ressources vers le numérique, et elle se fait dans le contexte de l’abolition de 1000 à 1500 emplois.
Ce virage numérique se produit alors que les revenus publicitaires des grands médias traditionnels sont en régression importante avec la montée de la popularité des nouveaux médias et des plateformes numériques.
Rappelons qu’en 2012, une première vague de compressions de 110 millions de dollars avaient déjà entraîné des réductions de personnels importantes notamment à Radio-Canada Internationale qui avait alors vu fondre son budget de 10 millions de dollars sur une enveloppe totale de près de 12 millions et demi.
Journées de la culture à Radio-Canada et la question des compressions budgétaires
Radio-Canada a ouvert ses portes au public dimanche 27 septembre et c’était l’occasion idéale pour des citoyens de la région de Montréal de parler notamment du rôle du diffuseur public dans un contexte de compressions budgétaires.
« Il y a des compressions dans les résidences pour personnes âgées, sur les travaux de voiries, sur les compagnies aériennes… Je pense qu’il faut vivre avec ça » a déclaré Denis Blanchette, un téléspectateur de longue date de Radio-Canada
Pour Aûdrée Fournier, Radio-Canada joue un rôle important dans la diffusion de la culture. « C’est des émissions d’ici surtout, souligne-t-elle. Moi, je m’intéresse aux émissions québécoises ».
Rappelons que Radio-Canada International était présente à l’événement porte ouverte et qu’elle occupait une place bien visible près de la grande entrée principale. L’événement a attiré, selon les premiers chiffres disponibles, environ 2 000 visiteurs.
Nos collègue de Radio-Canada International participaient aux Journées de la culture à Radio-Canada : Eilis Quinn, Lyn Desjardins, Soleïman Mellali, Rufo Valencia, Zhao Li, Fadi Harouny et Anne-Marie Yvon.
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