En pleine campagne électorale, le chef de gouvernement Stephen Harper affirme que la marijuana est « infiniment pire » que le tabac.
Il marque ainsi son opposition au projet politique d’un de ses principaux adversaires de légaliser sa consommation à des fins récréatives comme l’ont fait il y a quelque temps les États américains de Washington, de l’Alaska, de l’Oregon et du Colorado.
Les journaux et commentateurs politiques aux pays n’ont pas tardé à souligner que l’affirmation de Stephen Harper entre en conflit avec le fait que le tabac est une substance qui tue des dizaines de milliers de Canadiens chaque année alors que les liens entre le cancer du poumon et la consommation de la marijuana sont au mieux infimes.
Plusieurs chercheurs médicaux et spécialistes de la toxicomanie, mais pas tous, rejettent aussi cette comparaison de M. Harper entre les cigarettes et la marijuana.
Un des plus grand spécialiste de la toxicologie au pays réprimandent Stephen Harper
MJ Milloy est un épidémiologiste des maladies infectieuses qui étudie les effets thérapeutiques de la marijuana au Centre d’excellence en VIH /sida sur la côte ouest-canadienne.
Il est un de ceux qui ont réprimandé M. Harper pour son affirmation selon laquelle il y a « d’écrasantes et croissantes preuves scientifiques et médicales sur les effets négatifs à long terme de la marijuana. »
Le Dr Milloy indique qu’il y a des risques à court terme évidents, comme la conduite automobile lors de l’utilisation du cannabis, mais il n’y a aucune preuve que l’utilisation modérée à long terme entraîne des coûts importants pour la santé.
Certaines recherches ont lié l’utilisation à long terme lors de l’adolescence aux problèmes de santé mentale tels que la psychose et la schizophrénie. Mais le Dr Milloy dit qu’aucun lien de causalité n’a été prouvé et que certains jeunes pourraient être génétiquement prédisposés à de tels problèmes de santé mentale.
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