Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse Photo Credit: CBC
Nouvelle-Écosse : Des étudiants internationaux victimes de racisme
Par Maryse Jobin | francais@rcinet.ca Publié le vendredi 23 octobre 2015 à 15:23
Mis à jour le jeudi 29 octobre 2015 à 09:22
Un étudiant international de l’Université Dalhousie, à Halifax, affirme qu’il en a assez des commentaires racistes qu’il entend à gauche et à droite dans la communauté.
À un point tel qu’il songerait même à quitter la Nouvelle-Écosse, une province de la côte est du Canada.
L’étudiant s’est confié au réseau anglais de Radio-Canada de façon anonyme parce qu’il craint les répercussions que peuvent engendrer ses déclarations.
Il se rappelle un incident en particulier : un passant s’est moqué de ses chaussures. « Le gars m’a dit derrière mon dos de retourner en Inde ! »
« Si ce n’était arrivé qu’une fois, je n’en parlerais même pas. Mais c’est arrivé quatre ou cinq fois. »
Cet étudiant en informatique habite Halifax depuis un an et demi. Depuis qu’il est arrivé, dit-il, il a été la cible de moqueries, de gestes hostiles et même d’insultes, en particulier pendant le défilé de la fête du Canada. Et selon lui, les remarques blessantes viennent de personnes de tous âges.
Même s’il dit adorer la ville d’Halifax, il songe à se chercher un emploi en Ontario, dans le centre du pays, lorsqu’il obtiendra son diplôme.
Une attitude courante
Le président de l’Association des étudiants internationaux de l’Université Dalhousie, Amr ElKhashab, affirme que l’expérience de cet étudiant n’est pas unique. Il a des amis qui ont décidé de quitter la province à cause du racisme quotidien dont ils étaient victimes.
Même si les commentaires viennent souvent de jeunes ou de personnes en état d’ébriété, il peut citer au moins deux cas où ils sont venus d’aînés.
Les Néo-Écossais doivent comprendre, dit-il, que les étudiants internationaux peuvent être un atout majeur.
« Lorsqu’ils entendent ces commentaires, ils ne se sentent pas les bienvenus. Ils n’ont pas envie de rester après leurs études. C’est mauvais pour la prospérité à long terme de la province. » Amr ElKhashab.
Les étudiants de l’étranger, ajoute-t-il, ont suffisamment d’autres difficultés, comme le financement de leurs études, sans avoir à faire face, en plus, à du racisme.
Néanmoins, Amr ElKhashab, qui a grandi en Égypte, a l’intention de rester en Nouvelle-Écosse après ses études.
« Il y a beaucoup de gens extraordinaires ici, la plupart des gens […] font preuve d’une grande ouverture d’esprit face aux étudiants internationaux. Un commentaire raciste de temps en temps n’est pas suffisant pour me faire changer d’idée », dit-il.
Les étudiants internationaux composent 14 % de la population étudiante de l’Université Dalhousie.
Une porte-parole de l’université, Janet Bryson, encourage ceux qui ont fait face à du racisme à faire appel à différents services de soutien au centre international de l’université.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse
Photo Credit: CBC
Nouvelle-Écosse : Des étudiants internationaux victimes de racisme
Par Maryse Jobin |
francais@rcinet.ca
Publié le vendredi 23 octobre 2015 à 15:23
Mis à jour le jeudi 29 octobre 2015 à 09:22
Un étudiant international de l’Université Dalhousie, à Halifax, affirme qu’il en a assez des commentaires racistes qu’il entend à gauche et à droite dans la communauté.
À un point tel qu’il songerait même à quitter la Nouvelle-Écosse, une province de la côte est du Canada.
L’étudiant s’est confié au réseau anglais de Radio-Canada de façon anonyme parce qu’il craint les répercussions que peuvent engendrer ses déclarations.
« Si ce n’était arrivé qu’une fois, je n’en parlerais même pas. Mais c’est arrivé quatre ou cinq fois. »
Cet étudiant en informatique habite Halifax depuis un an et demi. Depuis qu’il est arrivé, dit-il, il a été la cible de moqueries, de gestes hostiles et même d’insultes, en particulier pendant le défilé de la fête du Canada. Et selon lui, les remarques blessantes viennent de personnes de tous âges.
Même s’il dit adorer la ville d’Halifax, il songe à se chercher un emploi en Ontario, dans le centre du pays, lorsqu’il obtiendra son diplôme.
Une attitude courante
Le président de l’Association des étudiants internationaux de l’Université Dalhousie, Amr ElKhashab, affirme que l’expérience de cet étudiant n’est pas unique. Il a des amis qui ont décidé de quitter la province à cause du racisme quotidien dont ils étaient victimes.
Même si les commentaires viennent souvent de jeunes ou de personnes en état d’ébriété, il peut citer au moins deux cas où ils sont venus d’aînés.
Les Néo-Écossais doivent comprendre, dit-il, que les étudiants internationaux peuvent être un atout majeur.
Les étudiants de l’étranger, ajoute-t-il, ont suffisamment d’autres difficultés, comme le financement de leurs études, sans avoir à faire face, en plus, à du racisme.
Néanmoins, Amr ElKhashab, qui a grandi en Égypte, a l’intention de rester en Nouvelle-Écosse après ses études.
Les étudiants internationaux composent 14 % de la population étudiante de l’Université Dalhousie.
Une porte-parole de l’université, Janet Bryson, encourage ceux qui ont fait face à du racisme à faire appel à différents services de soutien au centre international de l’université.
RCI et Radio Canada Nouvelle-Écosse
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Mots-clés : commentaires racistes, étudiants internationaux, Nouvelle-Écosse, Université Dalhousie, victimes racisme
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