Manifestation en appui à Raif Badawi

Manifestation en appui à Raif Badawi

Le blogueur saoudien Raif Badawi reçoit le prix Sakharov

Alors que la femme du blogueur saoudien Raif Badawi craignait que les coups de fouet ne reprennent vendredi pour son conjoint, on apprend que celui-ci vient de recevoir le prix Sakharov pour la liberté d’esprit décerné par le Parlement européen.

« Le Parlement européen décerne le prix Sakharov à Raif Badawi, un blogueur de l’Arabie saoudite, pour sa lutte pour la liberté d’expression et des droits fondamentaux. Il fait face à une peine terrible, pratiquement une torture en permanence. Il est devenu certainement, pour beaucoup de gens, un héros dans notre monde numérique dans lequel il se bat », a déclaré le président du Parlement européen, Martin Schulz.
L’Assemblée du Parlement européen en a profité pour demander au Roi de gracier M. Badawi.   Le président Schulz et l’Assemblée espèrent qu’on le laissera sortir de prison pour qu’il puisse retrouver sa famille, réfugiée à Sherbrooke au Québec, et qu’il puisse aller chercher son prix en décembre, à Strasbourg en France.

Raif Badawi remporte le Prix Sakharov

Qu’est-ce que le prix Sakharov?

Le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit a été créé en 1988. Il est décerné à des personnes qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l’homme dans le monde et attire l’attention sur les violations des droits de l’homme tout en apportant un soutien aux lauréats ainsi qu’aux causes pour lesquelles ils se battent.

Ensaf Haidar, l’épouse de Raif Badawi, s’est dite très heureuse, mais elle espère aussi que cet honneur aidera à faire cheminer le dossier.

« Le prix Sakharov, ce n’est pas seulement pour Raif, c’est pour tout le monde qui travaille pour lui. Tout le monde l’attend comme nous. J’espère que c’est une première étape vers la liberté de Raif. »

Raif  Badawi a été condamné à l’automne à 10 ans de prison et à 1000 coups de fouet pour insulte à l’islam dans le blogue qu’il a écrit entre 2010 et 2012.

Il est en sursis depuis le 9 janvier 2015, date à laquelle a eu lieu sa première et seule séance de flagellation.

Une source aurait toutefois confirmé à Ensaf Haidar que la condamnation allait reprendre ce vendredi, cette fois à l’intérieur de sa prison de l’Arabie saoudite plutôt que sur la place publique. Il s’agit de la même source qui l’avait avertie à l’époque que son mari allait être fouetté le 9 janvier.

Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Politique
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