Le nouveau gouvernement canadien de Justin Trudeau affirme qu’il réalisera l’une de ses plus urgentes promesses électorales, celle d’accueillir 25 000 nouveaux réfugiés syriens d’ici le 1er janvier.
Selon le nouveau ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, John McCallum, cette mission demeure un « objectif ferme » du nouveau gouvernement. Peu de temps après avoir été assermenté, et quelques minutes après la tenue par Justin Trudeau d’un premier conseil des ministres, John McCallum s’est donc montré catégorique en conférence de presse.
« Ça reste notre objectif, on va travailler très fort pour y arriver ». Pour ce faire toutefois, même dans un contexte où il y a urgence d’agir, le nouveau ministre de l’Immigration affirme qui’il a l’intention de mener des consultations auprès notamment des organismes d’accueil privés qui oeuvrent dans ce secteur.
Rappelons qu’en septembre, la crise des réfugiés syriens et les images de la noyade d’un bambin en Méditerranée avaient galvanisé l’opinion publique canadienne. Plusieurs électeurs exigeaient que le Canada accueille plus rapidement un plus grand nombre de ces réfugiés.
Consultations et coordination sont les mots du jour
John McCallum a reconnu la nécessité de traiter ce dossier complexe de concert avec d’autres ministres : « Je vais travailler étroitement avec le ministre de la Défense, le ministre de la Santé, le ministre de la Sécurité publique et d’autres niveaux de gouvernement, car il y a aussi des maires qui sont intéressés par cette question », a-t-il déclaré. Le ministre entend s’asseoir aussi bien sur incessamment avec les fonctionnaires de son ministère.
Le ministre McCallum affirme aussi : « Nous nous adresserons aux gouvernements provinciaux, aux organisations non gouvernementales et internationales. Je crois que nous trouverons, à travers le pays, un grand désir de nous aider à accomplir cet objectif et je peux vous dire que cela demeure notre objectif. »
Âgé de 65 ans, John McCallum a été vice-président principal et économiste en chef de la Banque Royale du Canada. Élu en 2000 pour la première fois, il a détenu plusieurs ministères.
Aide-mémoire Loin d’être uniquement une promesse électorale, l’intérêt de Justin Trudeau envers les réfugiés syriens date en fait depuis 2013… – « Je suis très inquiet pour les Syriens », avait dit Justin Trudeau alors qu’il se trouvait en visite dans ville portuaire de Halifax célèbre pour avoir accueilli des générations de réfugiés en détresse notamment ceux provenant de la région de la Grande Syrie au début du 20e siècle. « Nous voulons voir notre gouvernement fournir plus d’aide humanitaire aux déplacés et exercer une plus grande pression diplomatique pour résoudre cette situation. Et je sais que nous pouvons faire plus pour les réfugiés, en accueillant une partie de ces milliers de personnes déplacées au Canada afin qu’elles profitent d’une vie meilleure. »
Durant la récente campagne électorale, a 10 jours seulement du scrutin du 19 octobre, le quotidien anglophone Globe and Mail de Toronto faisait une révélation qui a choqué beaucoup d’électeurs.
Selon le journal, le premier ministre sortant du Canada, Stephen Harper était intervenu personnellement et secrètement dans un dossier normalement traité par les experts du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration et ordonné l’arrêt de traitement des demandes de réfugiés syriens.
Cette suspension imposée par bureau du premier ministre a été maintenue en place pendant plusieurs semaines en raison de préoccupations liées à la menace terroriste.
Selon le Globe and Mail, le bureau du premier ministre avait aussi demandé à Citoyenneté et Immigration qu’on lui fournisse les dossiers de certains réfugiés syriens afin qu’ils puissent être examinés par le bureau du premier ministre plaçant ainsi un personnel politique qui a potentiellement peu de formation en matière de réfugiés au coeur d’un processus déjà complexe.
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