Le chef Métis Louis Riel repose dans le cimetière de la Cathédrale de Saint-Boniface au Manitoba. Photo Credit: ICI Radio-Canada (Bertrand Savard)
Joies et deuils en cette semaine nationale canadienne des Métis
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 18 novembre 2015 à 11:20
Mis à jour le mercredi 18 novembre 2015 à 12:18
Près de 450 000 personnes se déclarent aujourd’hui Métis au Canada. À l’origine il y a 400 ans, les premiers Métis résultaient de mariages surtout entre commerçants de fourrures français et de femmes autochtones.
Ces premiers Métis étaient donc capables de servir d’intermédiaires dans la traite des fourrures. Ils pouvaient parler la langue des différents groupes amérindiens qui voulaient pratiquer la traite des fourrures avec les blancs et ils étaient capables de s’adapter à la fois au monde amérindien et au monde européen.
La nation métisse a vraiment vu le jour cependant, en tant que groupe politique distinct, à la suite de tristes événements survenus dans l’Ouest canadien durant la seconde moitié du 19e siècle.
Tensions entre Métis et le gouvernement anglo-saxon blanc du Canada
Au moment de la création du Canada en 1867, les tensions augmentèrent entre le gouvernement à Ottawa et la Nation Métis qui se trouvait essentiellement concentrée dans la région occupée aujourd’hui par les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan .
Les dirigeants canadiens de l’époque n’avaient pas le souci de vraiment reconnaître les droits territoriaux des 75 000 habitants de ces régions, métis, blancs, indiens et esquimaux. Les métis se soulevèrent donc à deux reprises et le gouvernement canadien finira par rétablir le calme avec son armée et à pendre le chef métis, Louis Riel.
ÉcoutezProcès et pendaison du Métis Louis Riel ; 130 ans déjà!
La joie d’un anniversaire tâchée par la tristesse d’une pendaison
Le Manitoba soulignait en mai dernier son 145e anniversaire dans la Confédération canadienne. S’il y a des motifs réels de célébrer cette année l’arrivée de cette province dans le grand ensemble canadien, pour les Métis du Manitoba et de tout le pays en fait, cet anniversaire coïncide toutefois avec le 130e anniversaire de la pendaison de leur chef Louis Riel.
Même tant d’années plus tard, on peut affirmer que le Manitoba demeure aux prises avec un problème d’injustice sociale qui existe encore aujourd’hui et qui est exercé par la majorité blanche envers les métis ou les Amérindiens de cette région de l’Ouest canadien.
Au début de cette année, Winnipeg, la capitale du Manitoba s’était vu décerner le litre de ville canadienne la plus raciste par l’influent magazine anglophone Macleans.
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