Le Canada signera le Partenariat transpacifique, a indiqué Barack Obama après un tête-à-tête de 23 minutes qui est apparu extrêmement chaleureux et même familier avec le premier ministre libéral canadien Justin Trudeau alors que tous les deux se trouvaient à Manille aux Philippines au sommet économique Asie-Pacifique.
Le président américain Barack Obama a déclaré que les deux pays « seront bientôt signataires du Partenariat transpacifique », une déclaration qui apparaît un peu hâtive.
La position officielle du gouvernement canadien a expliqué JustinTrudeau est plus nuancée : avant toute signature son gouvernement entend d’abord mener une série de consultations au Canada concernant cet accord qui a été négocié rappelons-le en toute fin de mandat par le précédent gouvernement canadien conservateur de Stephen Harper.
Le saviez-vous?
– L’octroi par l’ex-gouvernement conservateur canadien, peu avant de perdre le pouvoir le 19 octobre dernier, d’une compensation de 4,3 milliards $ aux producteurs laitiers canadiens pour contrer les effets néfastes du Partenariat transpacifique (PTP) ne semble plus être une affaire conclue.
– La nouvelle ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, affirme que cette enveloppe fait l’objet d’un réexamen.
– Elle signale que son gouvernement ne se sent guère lié par le contenu de cette compensation devant s’étendre sur 15 ans, qui a été entérinée par le Conseil des ministres du gouvernement conservateur pendant la campagne électorale : « Nous comprenons l’importance de compenser les secteurs qui sont affectés », a dit Mme Freeland. « Mais ce serait inapproprié pour nous de nous engager en faveur d’enveloppes spécifiques puisque que nous sommes présentement en train d’évaluer l’ensemble de l’accord. »La ministre Freeland s’est exprimée ainsi mercredi, aux Philippines, au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) pendant que le président des États-Unis, Barack Obama, invitait les pays à ratifier le Partenariat dès que possible.
Le dossier du « pétrole sale » canadien
Barack Obama n’a pas répété l’expression « pétrole sale », qu’il avait déjà utilisée dans le passé pour qualifier le pétrole canadien que tentait d’exporter par pipeline aux États-Unis le gouvernement Harper.
Mais sur cette question très sensible entre les deux pays des affaires énergétiques et environnementales le Président a affirmé « que le Canada est maintenant un partenaire pour aider à la mise en place de règles mondiales qui seront extraordinairement utiles ».
Une chaleur d’un niveau historique entre les chefs des deux grandes nations démocratiques
On n’avait pas vu autant de signes d’amitiés entre les chefs de nos deux gouvernements depuis sans doute l’époque, il y a une trentaine d’années du premier ministre conservateur Bryan Mulroney et le président républicain, Ronald Reagan.
Le président Obama indique qu’il a invité « Justin » et son épouse à le visiter à la Maison-Blanche, pour une plus longue rencontre bilatérale. Sans qu’aucune date n’ait été arrêtée, il a dit avoir bon espoir que la rencontre se tiendra au début de l’an prochain. À quoi le premier ministre a répondu: « Je suis certain que Sophie sera très excitée d’entendre parler du jardin de Michelle ».
D’affirmer le premier ministre Justin Trudeau en conférence de presse : « (une ) période de liens qui resserrent entre les deux pays », tant au chapitre de l’économie, de la sécurité, de l’engagement dans le monde qu’à un niveau personnel.
Puis déclaration inusitée et empreinte d’amitié de Barack Obama qui a rappelé que lors de son premier appel téléphonique, il avait conseillé à Justin Trudeau de se teindre les cheveux rapidement s’il ne voulait pas qu’ils deviennent gris comme les siens.
RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada
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