Deux organisations canadiennes s’unissent pour sensibiliser les Canadiens aux changements climatiques. Leur initiative est artistique.
Équiterre et le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) répètent une expérience née à l’occasion de la COP15, en 2009.
Un artiste britannique avait créé pour l’occasion une sculpture de glace représentant un ours grandeur nature. Le squelette de l’« Ours polaire sur glaces éphémères » était composé de plâtre, de caoutchouc, de céramique, de cire et de bronze. Pesant 6 000 kg avec la glace, l’oeuvre se révélait comme une métaphore du réchauffement climatique au fur et à mesure que la glace fondait.
« Nous voulions démontrer que les changements climatiques, dont résultent les hivers doux et les printemps hâtifs que nous connaissons depuis les dernières années, ont des impacts catastrophiques sur la condition de vie des peuples du Nord et plusieurs espèces animales menacées, telles que les ours polaires. » Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.
À quelques jours de la 21e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), les deux organisations répètent l’expérience en demandant à un artiste inuit, Peter Ittukallak de Puvirnituq au Nunavik, dans le nord du Québec, de réaliser l’ours de glace. Il sera aidé par un artiste autodidacte québécois, Stéphane Robert.
Les citoyens sont invités d’ailleurs à venir toucher l’œuvre et en observer la fonte. « Ours polaire sur glaces éphémères » sera exposé à côté de la Maison du développement durable à Montréal, jusqu’au 12 décembre.
« Imaginez si le tiers de la superficie du Québec disparaissait. C’est le drame qui se joue en Arctique. D’ici à 2040, la banquise d’été aura en grande partie disparu en laissant seulement une mince lisière de glace limitée aux côtes du nord du Canada et du Groenland. Cela illustre l’ampleur des bouleversements climatiques auxquels nous faisons tous face. Mais, nous connaissons les solutions et nous devons les mettre en œuvre maintenant. Le prix de notre inaction sera bien plus élevé que ce qu’il nous en coûtera d’investir dans la nécessaire transition. » Sophie Paradis, directrice pour le Québec du WWF-Canada.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.