25 000 nouveaux réfugiés syriens ne fouleront pas le sol canadien d’ici la nouvelle année. Le nouveau gouvernement canadien du premier ministre Justin Trudeau préfère ralentir la cadence et ne pas réaliser sa promesse électorale selon l’échéancier qu’il s’était initialement fixé.
En dévoilant mardi les plans concrets de la nouvelle mission humanitaire canadienne, le gouvernement Trudeau affirme maintenant qu’au lieu des 25 000 réfugiés parrainés d’ici le 31 décembre, l’échéancier s’étendra jusqu’à la fin du mois de février.
Seulement 10 000 réfugiés syriens arriveront donc au Canada avant la fin de l’année.
ÉcoutezL’urgence d’agir cède le pas à la sécurité
Depuis les attentats de Paris, l’élan de générosité des Canadiens face au sort des réfugiés et ressentie très fortement lors de la campagne électorale s’est émoussé au contact d’une grande inquiétude de la part de beaucoup de Canadiens qui craignent que des terroristes ne sommeillent au sein des réfugiés qui arriveront au Canada.
Lundi, le gouvernement annonçait dans un premier temps que généralement seules les familles de réfugiés et non les hommes seuls seraient invitées à se rendre au Canada. Puis mardi, au moment de dévoiler tous les détails de son plan d’accueil, le gouvernement a précisé que les vérifications de sécurité se feraient toutes à l’extérieur du pays.
Des contrôles de sécurité faits avant qu’ils ne foulent le sol canadien
Quelque 500 fonctionnaires canadiens seront déployés en Jordanie, au Liban et en Turquie pour être les yeux et les oreilles du Canada dans les camps de réfugiés syriens où seront sélectionnés tous les candidats pour la réinstallation dans notre pays.
Ces fonctionnaires effectueront un entretien tête à tête avec chacun de ceux qui demandent à venir au Canada et on procédera de la sorte non seulement à un contrôle de sécurité, mais aussi un examen médical pour s’assurer que les réfugiés n’apportent pas avec eux au Canada des maladies infectieuses.
Le saviez-vous?
678 millions $ sur une période de six ans au lieu de 1,2 milliard
– Il y a une semaine, des informations préliminaires, obtenues par La Presse Canadienne laissaient croire que le coût du plan de sauvetage du gouvernement libéral pour la réinstallation au Canada de 25.000 réfugiés syriens avait été fixé à 1,2 milliard $ au cours des six prochaines années, soit 48 000 $ pour chaque réfugié.
– Le gouvernement Canadien rajuste le tir et affirme que les coûts de cette vaste opération humanitaire devraient s’établir à 678 millions $ sur une période de six ans.
– « Oui il y a un coût à court terme, mais il y a aussi un gain à long terme », a soutenu en conférence de presse le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, qui a du même souffle évoqué en contrepartie la contribution éventuelle de ces nouveaux arrivants à l’économie du pays.
Avec la contribution de Jacques Dufresne, Line Boily, Catherine Lachaussée et Grégory Bernard de Radio-Canada
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