Saviez-vous qu’il existe trois grandes catégories d’outils utilisés pour la sculpture:
- les outils de percussions, tels que les maillets, masses et marteaux;
- les outils de façonnage, pour donner à l’oeuvre taille et la forme voulue. On trouve notamment les gradines, pointerolles, ciseaux, taillants, rifloirs;
- les outils d’abrasion, tels que les râpes, limes, perceuses, scies.
Et quelques centaines d’autres.
Pour le Terre-Neuvien Corey Chaulk ses outils sont très différents, car il se sert de protecteurs auditifs, de lunettes de sécurité et d’huile à scie à chaîne.
Non, Corey Chaulk n’a rien, mais alors là rien du sculpteur traditionnel, sur pierre, sur terre ou sur bois.
Il est un sculpteur qui travaille à la scie à chaîne, un sculpteur animalier.
Les aigles, renards, loups, marmottes, ratons laveurs et autres animaux sauvages qu’il sculpte sont bien en vue sur son terrain de Rodgers Cove dans la région de Gander Bay à près de 400 km au nord de St-John’s.
Corey Chaulk manie sa scie à chaîne avec précision, mais, quand le moteur gronde, c’est la créativité du sculpteur qui prend le relais.
Cher?
Tout est relatif, et tout dépend du point de vue d’où l’on se place pour « évaluer » le travail de l’artiste.
Disons qu’à titre d’exemple, un aigle de près de trois mètres vous coûtera 800 dollars.
Cela dit, ce père de famille de quatre enfants ne peut pas s’adonner à sa passion à longueur d’année. Le travail est plutôt rare dans son coin de Terre-Neuve, la saison touristique est courte et il y a toutes ces traites à payer. Depuis plusieurs années, Corey Chaulk s’expatriait durant six mois dans l’Ouest canadien. Avec la chute draconienne des prix du pétrole, les emplois sont également en chute libre en Alberta et l’homme a dû se résigner à rentrer au pays.
Les prestations d’assurance-chômage ne dureront qu’un temps, il cherche frénétiquement du travail. Il retrouve une certaine paix de l’esprit en sculptant, avec, un espoir à la clé, celui un jour de vivre de son art.
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