Des milliers de kilos de viande d’orignal donnés aux familles dans le besoin en Nouvelle-Écosse
Photo Credit: Radio-Canada

Nouvelle-Écosse: des kilos de viande d’orignal données aux banques alimentaires par les Mi’kmaq

Tout francophone d’Amérique du Nord sait ce qu’est l’orignal, ce grand cervidé, le plus grand des cervidés actuels en fait, aux bois aplatis en éventail, peuple les forêts boréales d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord.

Ici, nous l’appelons «orignal », les Européens disent «Élan».

Orignal, un nom original?imgres

L’origine du nom serait basque, oreiñak, qui se prononce [oɾejɲak] et qui veut dire « les cervidés »

Les premiers colons français l’ont immédiatement appelé orignal, nom appris des Basques, grands pêcheurs des Bancs de Terre-Neuve.

Un gros cervidé, beaucoup de viande

Contrairement au cerf de Virginie, que nous appelons ici chevreuil, un mâle adulte, un « gros buck » comme disent les chasseurs, procure beaucoup de viande. De fait, les mâles pèsent entre 500 kg et 700 kg, et les femelles pèsent entre 350 kg et 580 kg. La hauteur à l’épaule peut dépasser deux mètres.

C’est un animal très difficile à chasser, il n’est pas rare que les chasseurs reviennent bredouilles. L’orignal est discret et, malgré sa taille imposante, sait très bien se cacher.

Une chasse dirigée, un partage cet hiver à l’Île-du-Cap-Breton et dans toute la Nouvelle-Écosse

Cet hiver, la viande des animaux abattus dans le parc national des Terres Hautes de l’Île-du-Cap-Breton en Nouvelle-Écosse servira à nourrir des familles dans le besoin dans l’ensemble de la province.

imgresLa chasse de cet automne s’est déroulée sous l’égide du Unama’ki Institute of Natural Resources of Eskasoni, (trad. : Institut Unama’ki des ressources naturelles de l’Eskasoni), un institut géré par la nation Mi’kmaq, en collaboration avec Parcs Canada.

Il faut savoir que la ressource est abondante, très abondante même, et ce malgré l’urbanisation qui touche aussi cette région de la province et que les orignaux causent des dommages sérieux à la forêt boréale protégée du parc national.

En deux semaines, 37 bêtes ont été abattues. La viande sera donc distribuée aux familles dans le besoin en Nouvelle-Écosse, qu’elles soient amérindiennes ou non.

Après dépeçage et boucherie, ce sont plus de 250 kilos de viande par bête qui sont distribués.

Quant aux os et aux peaux, les anciens de la nation Mi’kmaq en feront des vêtements et des objets traditionnels.

Selon la tradition mi’kmaq, l’orignal est un don du Créateur aux familles pour qu’elles puissent survivre aux affres d’un hiver rigoureux. La notion de partage transcende les communautés cette année.

RCI, Parcs Canada, Unama’ki Institute of Natural Resources of Eskasoni et CBC.

Catégories : Autochtones, Économie, Environnement et vie animale, Société
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