C’est l’histoire d’une ville qui revient de loin.
Drummondville, sur la rive sud du Saint-Laurent, à mi-chemin entre Montréal à l’ouest et Québec à l’est.
Drummondville, pour de nombreux Québécois, c’est un non-lieu, une simple étape sur la route le temps de faire le plein ou le vide, c’est selon.
Drummondville, c’est Le Madrid, un restoroute entouré de dinosaures géants et de petits camions souffrant de gigantisme avec des roues surdimensionnées, des Big Foot.
Drummondville, c’est aussi le Village québécois d’antan.
Pendant une quinzaine d’années, le magazine humoristique Croc – aujourd’hui disparu – avait fait de Drummondville son souffre douleur permanent.
Dans les faits, Drummondville, c’est beaucoup plus que cela et le Québec dans son ensemble est en train d’être soufflé par ce qui s’y passe.
Dure période, les années ‘70
Au milieu des années 70, le taux de chômage à Drummondville frisait les 25%, les entreprises industrielles et les commerces fermaient.
En 1977, une revue, L’actualité, avait décrété impitoyablement que c’était une «ville à l’agonie».
Dur.
Au début des années 80, lors de la terrible récession qui a frappé le monde occidental, Drummondville comptait 150 établissements industriels et les grands groupes textiles, Celanese, Dominion Textile, vivaient leurs derniers jours. Des entreprises qui embauchaient une très grande partie de la force de travail de la ville.
Qu’en est-il en 2015?
Le taux de chômage de 25% d’à l’époque, est maintenant de moins de 5%. C’est ce que les statisticiens appellent «le plein emploi».
Il y a plus de 700 entreprises qui ont choisi Drummondville pour s’établir. De grands groupes également s’y trouvent et, faute de main d’œuvre, doivent participer à des Journées Québec à Paris pour trouver le ou les travailleurs recherchés.
La population de la ville est passée de 35 000 habitants en 1993 à 47 000 en 2002 à 75 000 aujourd’hui.
Les défis
Drummondville occupe un point stratégique entre Montréal et Québec, entre Trois-Rivières et Sherbrooke et, de plus en plus, ses entreprises font affaire avec le monde entier. L’aéroport de la ville doit être apte ;à recevoir les avions d’affaires.
De plus, la ville n’a pas attendu que le gouvernement provincial daigne lui accorder un campus universitaire, elle l’a construit.
Le campus de l’Université de Trois-Rivières à Drummondville reçoit ses premiers étudiants au début de la session d’hiver 2016.
Les blagues méchantes sur Drummondville sont chose du passé, la ville, elle, regarde résolument vers l’avenir.
Comme le disait l’auteur américain Mark Twain : « On ne leur avait pas dit que c’était impossible alors ils l’ont fait. »
Alexandre Cusson est le maire de Drummondville. Il parle avec passion de sa ville au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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