Ce journaliste dont la saga judiciaire en sol égyptien a pris fin en septembre dernier veut « par principe » ravoir la nationalité de ce pays.
Mohamed Fahmy et deux collègues, l’Égyptien Baher Mohamed et l’Australien Peter Greste, tous trois employés par la chaîne qatarie Al-Jazeera, avaient été arrêtés en décembre 2013 et accusés d’avoir soutenu les Frères musulmans — une organisation aujourd’hui interdite en Égypte — et d’avoir menacé la sécurité nationale avec leurs reportages.
Ils avaient été condamnés à des peines de 7 à 10 ans de prison après un premier procès tenu en juin 2014.
En février 2015, après avoir passé 400 jours en prison, Mohamed Fahmy et Baher Mohamed avaient été libérés sous conditions alors que Peter Greste avait été relâché et expulsé vers son pays d’origine en vertu d’un décret présidentiel.
Pour faciliter son retour au Canada, M. Fahmy avait renoncé à sa citoyenneté égyptienne, les autorités de ce pays l’ayant convaincu que cela accélérerait sa remise en liberté, mais la procédure s’était avérée vaine.
Au terme d’un second procès qui s’est tenu en août dernier, les 3 hommes ont été condamnés pour avoir « diffusé de fausses informations » visant à soutenir les Frères musulmans.
Finalement, le 23 septembre, Mohamed Fahmy a été gracié par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Le journaliste canadien demande maintenant aux autorités de ce pays de lui redonner sa citoyenneté, rappelant qu’on l’avait assuré qu’il pourrait la redemander à une date ultérieure.
« J’ai l’impression qu’il n’était pas nécessaire que je renonce à ma citoyenneté pour pouvoir sortir de prison. » Mohamed Fahmy
L’homme de 41 ans, né au Caire, élevé en Colombie-Britannique et au Koweït, est de retour à Vancouver. Il compte maintenant se battre aussi longtemps que nécessaire pour récupérer son passeport égyptien, même s’il faut y mettre le prix.
Le journaliste projette de retourner faire des reportages en Égypte et il pense qu’il ne devrait pas pour cela avoir à demander un visa.
Mohamed Fahmy travaille actuellement comme professeur associé à l’Université de la Colombie-Britannique, il rédige aussi un livre portant sur son expérience.
La Presse Canadienne
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.