Rey Martin est un jeune photographe en devenir de la capitale canadienne, Ottawa. Au cours de l’automne et du début de l’hiver, Rey parcourt les quartiers les moins connus d’Ottawa afin d’une part d’étoffer son portfolio et, d’autre part, d’inciter les jeunes à prendre en main appareil et destin et de raconter leurs propres histoires.
Comme dans presque toutes les villes du monde, des quartiers riches côtoient des secteurs où les défis du quotidien sont légion.
Prenez le quartier de la Côte de Sable, Sandy Hill, tout près de l’Université d’Ottawa. De la rue Rideau vers le sud, on peut voir plusieurs ambassades – Russie, rue Charlotte, Égypte, rue Laurier, L’Australie, rue O’Connor, et ainsi de suite.
Les rues Templeton, Chapel, Wilbrod, Besserer et Range, pour n’en nommer que quelques-unes, sont jalonnées de magnifiques demeures; le parc Strathcona, le long de la rivière Rideau, est un havre de verdure et de paix.
Tout juste au sud de la rue Man, on change de monde, nous voici dans Wiggins Private.
Wiggins Private, c’est un quartier dur. Certains l’appellent un ghetto au coeur de la capitale. S’y retrouvent surtout, et malheureusement, des réfugiés, Somaliens et Éthiopiens pour la plupart, et aussi des gens qui peinent à fonctionner en société.
Un terreau que connaît bien Rey Martin pour l’avoir connu dans son enfance à Surrey en Colombie-Britannique.
Après des études non concluantes et inachevées en travail social à l’Université Carleton, sa passion de la photo est revenue à l’avant-scène.
Il s’est tourné vers l’organisme social Operation Come Home for guidance (trad.: Rentre à la maison le temps de quelques conseils) pour essayer de voir de quelle façon il pourrait en faire un métier, une carrière.
Operation Come Home for guidance a pour mandat, comme le dit son site web, de s’assurer que les enfants sans-abri ne deviennent pas des adultes sans-abri. On y a aidé Rey à rédiger un plan d’affaires afin de pouvoir s’offrir le matériel nécessaire pour se lancer dans l’aventure, un prêt social adéquat et c’était parti.
Rey Martin étudie aujourd’hui à l’école des arts photographiques à Ottawa où il espère obtenir son diplôme au printemps.
Ses oeuvres portent surtout sur les laissés pour compte, sur les «paysages urbains» difficiles, ceux qu’il connaît bien.
Les défis et la vie difficile dans Wiggins Private à Ottawa seront sûrement mis de l’avant lors de sa première exposition à venir.
Pendant ce temps, juste au nord, passé la rue Man, c’est un autre monde qui s’étale, complètement différent, dans tous les sens de la différence.
RCI, CBC, Page Facebook de Rey Martin, Operation Come Home For Guidance, Coopérative d’habitation Voisins de Wiggins Private.
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