Ottawa à Inuvik dans les TNO, 6 708 km pour une thèse de doctorat.
Photo Credit: Google Maps

Un programme de retrouvailles des traditions culinaires à Inuvik dans les TNO

Inuvik, « le lieu de l’homme » – en Inuvialuktun, une langue inuit classée comme étant en danger, car elle est parlée par moins de 50% de la population locale, surtout des aînés – à 200km au nord du cercle polaire dans les Territoires du Nord-Ouest.

Inuvik, c’est à 6 708 km d’Ottawa.

Pourquoi parler d’Ottawa?

Parce qu’une jeune doctorante de l’Université d’Ottawa, Tiff-Annie Kenny, vient de lancer un projet de valorisation de l’alimentation traditionnelle à Inuvik, projet qui est au cœur de sa thèse de doctorat.

Quels que soient leurs âges, les élèves apprennent les méthodes traditionnelles de pêche et de cueillette © East Three School, Inuvik

Tiff-Annie s’y lance tête première loin de son Alma Mater, car elle ne veut pas simplement analyser des données loin de la cueillette des informations.

Depuis cet automne, elle a monté ce projet avec l’appui essentiel des aînés qui l’ont mise sur la bonne voie et qui participent à la transmission du savoir auprès des jeunes dans le cadre du programme d’alimentation traditionnelle offert à l’école secondaire locale East Three School.

On demande aux adolescents de tous les groupes d’âge d’apprendre à cueillir les baies et autres végétaux comestibles et à cuisiner les aliments comme le faisaient les aînés. Ils le font aujourd’hui pour ces mêmes aînés qui ne peuvent plus s’adonner à ces activités traditionnelles, mais qui peuvent transmettre leur savoir.

Photo Tiff-Annie Kenny

Photo Tiff-Annie Kenny

La transmission du savoir et des coutumes est au cœur de la définition des souches

Des premières

Plusieurs élèves ont cuisine du gibier, caribou et renne, pour la première fois, s’éloignant ainsi des pièces de viande préparées et vendues localement.

D’étonnantes mains douces

Tiff-Annie Kenny (Photo CBC)

Tiff-Annie Kenny (Photo CBC)

et les élèves participant au programme sont très étonnés de la douceur de la peau de leurs mains après quelques heures en cuisine, ce qui faisait bien rire les aînés.

Eux savent que les huiles naturelles des différents gibiers contiennent des éléments adoucissants.

Un programme qui va à la découverte de ses racines dont le but est aussi de retrouver une fierté trop longtemps mise en veilleuse.

RCI, CBC North et Inuvialuit Communications Society

Catégories : Autochtones, Économie, Santé, Société
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