Alors que la femme de Raif Badawi, Ensaf Haidar, estime que la citoyenneté canadienne permettrait au gouvernement canadien de faire davantage de pression auprès de l’Arabie saoudite, le ministre des Affaires étrangères du Canada affirme plutôt que la citoyenneté canadienne n’améliorera pas sa situation puisque l’Arabie saoudite ne reconnaît pas la double nationalité.
Dans une déclaration faite au quotidien torontois The Globe and Mail, le ministre précise toutefois que si Badawi est libéré, il pourra trouver refuge au Canada.
Ensaf Haidar, et ses trois enfants ont eux-mêmes obtenu l’asile en 2013 au Canada et vivent maintenant à Sherbrooke, dans la province du Québec.
Raif Badawi a été accusé de blasphème en lien avec un blogue qu’il a écrit pendant deux ans, de 2010 à 2012. Il a été condamné à 10 ans de prison et à 1000 coups de fouet.
En janvier 2015, il a reçu ses 50 premiers coups, mais est en sursis depuis. Badawi aurait été transféré dans une nouvelle prison récemment, sa femme n’a plus de nouvelles depuis.

Quelque temps avant qu’il ne soit élu premier ministre du Canada, Ensaf Haidar avait rencontré Justin Trudeau dans l’espoir que celui-ci, s’il était élu, puisse changer les choses, ce qui n’est pas le cas jusqu’à maintenant.
Selon le quotidien The Globe and Mail, octroyer la citoyenneté canadienne au blogueur saoudien pourrait compliquer les relations du Canada avec l’Arabie saoudite et mettre en péril un contrat d’armement avec ce pays.
En 2014, l’ancien gouvernement au pouvoir avait convenu de lui vendre des véhicules blindés légers d’une valeur de 15 milliards de dollars.
Le gouvernement de Justin Trudeau, élu en octobre 2015, n’a pas annulé cette vente.
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