Une polynie est une superficie d’eau libre entourée de glace. Pour être reconnue comme telle, la polynie doit présenter une surface d’eau libre à l’année, des eaux dites « ouvertes ».
Comparaison intéressante, pour plusieurs, la polynie est au pôle ce que l’oasis est au désert. Ses eaux ouvertes permettent d’une part au plancton nourricier d’avoir une floraison précoce et d’autre part, aux mammifères vivant hors de l’eau – les ours – d’avoir une zone d’hivernage où plonger sous la glace à la recherche de nourriture tout comme aux mammifères marins eux-mêmes – phoques et narvals – d’avoir un accès à l’air.
Ce sont également des zones très prisées par les oiseaux nordiques en quête de zones de nidification.
Située entre le Groenland et la baie de Baffin dans le Grand Nord canadien, Pikialasorsuaq de son nom inuit, est la polynie des eaux du Nord est la plus importante du genre.
À 85 000 kilomètres carrés, cet espace immense était surnommé le « North Water » par les baleiniers du XIXe siècle. C’est aussi la zone la plus productive sur le plan biologique de tout l’océan Arctique.
Le Conseil circumpolaire inuit (Inuit Circumpolar Council) vient de créer une commission d’enquête toute spéciale qui aura pour mission de consulter les peuples autochtones du Pôle sur les façons et méthodes à respecter afin de « sauver » la polynie des eaux du nord.
Les grands danger?, Toujours les mêmes: surpêche, exploration pétrolière, trafic maritime mal régulé ou excessif, et évidement, changements climatiques.
Y siégeront des représentants canadiens et groenlandais qui visiteront les communautés canadiennes au printemps avant de se diriger vers le Groenland en été.
RCI, INRS, Conseil circumpolaire inuit, CBC
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