Dans l’ouest du pays, la ville d’Edmonton dans la province de l’Alberta ( 800 000 habitants)) est devenue mercredi la première ville canadienne à encadrer légalement le service de transport Uber à la suite d’une longue dispute entre la compagnie Uber et les chauffeurs de Taxi.
Le règlement adopté par huit membres du conseil contre quatre pourrait inspirer d’autres grandes villes canadiennes ou d’autres villes ailleurs dans le monde présentement aux prises avec leur propre contestation citoyenne et dispute entre chauffeurs.
La compagnie Uber, implantée à San Francisco, a mis sur pied en 2009 une application mobile qui permet à un citoyen d’entrer en contact avec des chauffeurs indépendants afin d’obtenir un service de transport. L’application d’Uber fonctionne actuellement dans 68 pays.
Légalisation, mais à certaines conditions
Afin de voir, son service légalisé a compté, du 1er mars prochain, Uber devra à Edmonton remplir une série d’obligations, par exemple celle d’obtenir un permis d’exploitation de 70 000 $ chaque année auprès de la Ville d’Edmonton ainsi que des assurances pour ses conducteurs.
Une taxe de 6 cents par course sera également prélevée auprès des clients.
En revanche, le fait d’être hélé par un passant au bord d’une rue par exemple ou près d’un hôtel ou d’un aéroport continuera d’être le privilège des taxis enregistrés auprès de la Ville d’Edmonton.


Révolte ce jeudi matin des chauffeurs de taxi de la ville de Québec
Uber et Québec sont ciblés par une action collective aujourd’hui alors que la province tarde à prendre l’initiative pour interdire ou pour légaliser le service Uber.
Les membres du mouvement de protestation La révolte des taxis contre l’injustice mettent ainsi leur menace à exécution pour dénoncer l’inaction du gouvernement dans le dossier d’Uber. « UberX est en train de mettre l’industrie du taxi à terre. On ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’arrête pas UberX », témoigne Marc Turgeon un chauffeur qui est propriétaire de deux voitures à Québec.
À l’aube de la retraite, il n’arrive pas à vendre ses permis de taxi parce que plus aucun acheteur ne montre de l’intérêt.
L’agence gouvernementale Revenu Québec est ciblée aujourd’hui puisque les chauffeurs estiment que le service Uber n’est rien de moins que du travail au noir.

Les chauffeurs de taxi de la capitale québécoise prévoient bloquer l’accès au ministère du Revenu Québec jusqu’à environ 11 h 30 jeudi matin. Photo : Jean-François Nadeau – Radio-Canada
Les tribunaux pourraient devoir trancher
L’affrontement entre l’industrie du taxi et Uber Technologies se transportera devant les tribunaux et possiblement dans la rue au cours des prochaines semaines.
Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM), qui représente quelque 4000 des 22 000 chauffeurs de taxi du Québec, a annoncé mercredi son intention de déposer une demande de recours collectif contre Uber et le gouvernement du Québec afin de forcer l’application des lois du Québec encadrant l’industrie du taxi.
« La loi prévoit que des mesures peuvent être prises par le gouvernement contre des entreprises qui oeuvrent illégalement sur le territoire dans le domaine du taxi, mais aussi en vertu des règles fiscales », a fait valoir le porte-parole du syndicat, Benoît Jugand, en entrevue avec La Presse Canadienne.
Comment les autres villes canadiennes accueillent-elles Uber?
Certaines villes canadiennes ont interdit les services de covoiturage avant même leur implantation. D’autres ont tout simplement montré la porte à Uber.
RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada
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