Toges de style français d’Erika Eriksson
Photo Credit: http://www.avocat.qc.ca/

Erika Eriksson et les toges pour avocats et juges: une affaire de passion

Avez-vous déjà déambulé dans les couloirs d’un palais de Justice? On y rencontre toute sorte de gens, témoins, accusés, badauds et… évidemment, des avocats.

On les reconnaît tout de suite grâce à la toge qu’ils et elles portent et, très souvent aux imposants porte-documents que souvent ils traînent derrière eux.

L’avocat, sa toge et le décorum

Depuis la nuit des temps … non, soyons plus réservés, depuis la Rome antique la toge représente le courage de celui qui la porte, les connaissances acquises et la vertu et le respect du droit chemin.

Au Canada, Commonwealth britannique oblige, ce sont les coutumes britanniques qui font que les avocats portent une toge quand ils plaident devant un juge. Cela s’applique aux deux systèmes de justice au Canada, le Code civil au Québec, le Common Law dans le reste du Canada.

Ce qui est moins su, c’est que cette tradition toute britannique, que l’on retrouve dans tous les tribunaux des ex-colonies, de l’Australie au Canada et de la Jamaïque à l’Inde, est elle-même d’inspiration française. Heureusement, le port de la perruque a été abandonné depuis des lustres.

La toge et son rabat sont exigés pour s’adresser à la Cour au Canada depuis 1871, bien qu’un certain laisser-aller s’était installé depuis quelques années.

On a vu des avocats se présenter en jeans, en sandales, d’autres avec des cravates fleuries, etc.

Comme l’aurait dit un ancien premier ministre canadien : « Fini les folies.»

Depuis le 1er janvier 2016, tout avocat, toute avocate qui se présente en Cour doivent porter la toge. POINT.

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Et c’est ici qu’arrive l’atelier d’Erika Eriksson

Cette créatrice de mode a d’abord lancé sa propre griffe de vêtements pour femmes en 1988 après avoir travaillé de nombreuses années comme dessinatrice et styliste. Ses collections sont vendues dans les plus grands magasins, new-yorkais notamment, et ses collections de vêtements pour enfants ont également la cote.

Mais, Erika Eriksson refuse de délocaliser sa production vers l’Asie du Sud-est. Il devient donc pratiquement impossible de faire face aux coûts dérisoires de production – lire, les bas salaires – elle doit fermer.

Une amie avocate lui propose de lui concevoir et de fabriquer une toge et c’était reparti.

Du sur mesure

Chaque toge est une réalisation sur mesure, il n’y a pas de prêt-à-porter chez elle. Et les avocats en redemandent.

Sa signature, le dos soleil, « les avocats adorent l’effet que ça donne quand ils se retournent!» dit-elle en souriant.

Fondation Marie-Vincentimgres

Erika Eriksson

Erika Eriksson

Au-delà du travail de conception et de fabrication d’une toge pour juge ou pour avocat, l’atelier de madame Eriksson a un volet social en ce sens que pour chacune des toges vendues, une partie des fonds est versée à la Fondation Marie-Vincent un organisme à but non lucratif qui vient en aide aux enfants de 12 ans et moins victime d’agression sexuelle.

La fondation recueille des fonds qui servent à finance des services pour ces victimes innocentes.

Pourquoi la Fondation Marie-Vincent?

« Il y a des centaines d’enfants victimes. Il faut que ça cesse. Ce n’est qu’une petite part, mais je crois à la cause.»

Erika Eriksson est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

Catégories : Économie, Société
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