L’alcool fait partie du quotidien de bien de personnes au Canada. Un verre ou un demi-verre de temps en temps en mangeant, c’est le choix de plusieurs qui pensent faire du bien à leur système cardiovasculaire, et pourtant : « […] l’alcool n’est pas inoffensif »¸ a affirmé docteur Taylor.
Même une seule consommation d’alcool par jour nuirait à la santé, selon docteur Taylor, Administrateur en chef de la santé publique au canada. Il appelle les disciples de Bacchus à revoir leur relation à l’alcool.
Dans son rapport 2015 axé sur la consommation de l’alcool, il relève que le niveau de consommation général à l’échelle nationale est à la baisse, mais 80 % des Canadiens boivent de l’alcool et l’attribuent à des activités sociales agréables et à la relaxation.

À cause du fait que la société canadienne tolère l’alcool et du fait de la publicité sur les marques qui se fait omniprésente, les Canadiens, bien qu’ils consomment de l’alcool avec modération, ont tendance à oublier qu’ils ont à faire à une drogue et non à un aliment ordinaire avec ses conséquences connues sur la santé, même à faible dose.
Au moins trois millions de consommateurs d’alcool au Canada risquent de souffrir d’une maladie aiguë comme une blessure et au moins quatre millions et demi risquent de développer des maladies chroniques telles que maladies du foie et cancer […] Nos enfants grandissent en voyant de l’alcool dans de nombreuses sphères de notre environnement et environ 3000 nouveau-nés présentent l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale chaque année .
– Dr Gregory Taylor, Administrateur en chef de la santé publique du Canada

Boire ou ne pas boire : l’éternel dilemme.
Les directives sur la consommation d’alcool à faible risque du Canada recommandent au plus deux verres par jour ou 10 verres par semaine pour les femmes et au plus 3 verres par jour ou 15 verres par semaine pour les hommes, avec éventuellement un verre de plus lors d’occasions spéciales. Cela permettrait de diminuer le nombre de décès liés à l’alcool d’au moins 4600 par année.
Ces directives aident également les fournisseurs de soins de santé à promouvoir la consommation de l’alcool à faible risque chez les patients.
Il est question de les informer
- que, dans diverses situations, leur risque de blessures s’accroît avec chaque verre supplémentaire;
- que boire à ces niveaux supérieurs ne devrait se produire qu’à l’occasion et toujours en respectant les limites hebdomadaires mentionnées ci-dessus;
- de boire en mangeant et non à jeun;
- de ne pas boire plus de 2 verres standard par période de 3 heures;
- de boire aussi des boissons non alcoolisées sans caféine;
- d’éviter les situations et activités à risque.

Comme l’a relevé docteur Taylor, l’existence des directives de consommation d’alcool à faible risque ne signifie pas que l’alcool est sans danger.
J’espère que mon rapport favorisera un dialogue à propos des risques que pose l’alcool pour la santé qui puisse aider les Canadiens à examiner plus attentivement leur consommation d’alcool .
– Dr Taylor.
Boire, c’est plus un risque que l’on prend, dit docteur Taylor, ne pas boire du tout, c’est trop difficile comme décision pour un grand nombre de personnes, cela malgré le consensus scientifique sur les dangers de l’alcool pour la santé et lorsque l’on est au volant.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.