L’Association médicale canadienne ( AMC ) souhaite la mise sur pied d’une approche concertée de l’aide médicale à mourir fondée sur des principes, ce qui aidera les provinces à relever ce défi.
Alors que ce sujet fait l’objet de débats dans le pays depuis l’arrêt de la Cour suprême à partir des cas de deux femmes de la Colombie-Britannique – Kay Carter et Gloria Taylor – décédées au début des procédures, l’Association médicale canadienne a décidé de mener une vaste consultation nationale avec ses 80 000 membres, des associations médicales provinciales et territoriales, avec les principaux intervenants médicaux.

À l’issue de ces consultations, l’Association a formulé des recommandations pour une approche pancanadienne de l’aide médicale à mourir.
Entre autres points à l’ordre du jour de cette consultation, Cécile Bensimon qui est la directrice de l’éthique au sein de cette Association a relevé qu’il y a eu des débats sur les enjeux mêmes de la mise en œuvre de l’aide médicale à mourir, sur la marche à suivre, sur les critères d’admissibilité du patient et sur la manière d’évaluer le patient pour s’assurer qu’il puisse combler ces critères d’admissibilité.
Les recommandations qui s’en sont suivi ont été de mettre en place des mécanismes de contrôle des procédures pour s’assurer que les critères d’admissibilité sont respectés, aussi d’établir les rôles et les responsabilités du médecin traitant et du médecin consultant.

Les critères d’admissibilité étant, comme l’a souligné madame Bensimon, ceux qu’a établis la Cour suprême. À titre d’exemple, elle mentionne que le patient doit être une personne adulte qui consent clairement à vouloir mettre un terme à sa vie, une personne qui est affectée de problèmes de santé graves irrémédiables, lui causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables.
Le médecin quant à lui doit suivre ces critères et user de son jugement médical pour évaluer la capacité du patient de donner un consentement volontaire et éclairé, de pouvoir juger et mettre fin à sa vie.

Cécile Bensimon a relevé l’exemple du Québec qui a déjà mis en place une loi concernant les soins de fin de vie et souligné la nécessité d’adopter une marche à suivre commune dans l’ensemble du pays tant pour les médecins que pour leurs patients pour éviter toutes sortes de dérives.
L’Association médicale canadienne est actuellement dans l’attente de la décision du gouvernement fédéral qui a récemment ouvert une vaste consultation sur le sujet, a affirmé madame Bensimon qui pense que la clarté juridique sur une question aussi importante est plus que nécessaire.
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