Contrairement à certains secteurs où il y a eu des grincements de dents comme dans la filière agricole, l’industrie forestière du Canada a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la signature officielle par la ministre fédérale du commerce international, Chrytia Freeland du récent accord commercial du Partenariat transpacifique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive pendant la dernière campagne électorale fédérale au Canada.
Après cette signature en Nouvelle-Zélande la semaine dernière, alors que l’accord doit encore faire l’objet d’un vote au niveau du parlement avant d’être ratifié officiellement par le gouvernement, l’industrie forestière exerce toutes sortes de pressions pour que cette ratification se fasse rapidement.

La raison, comme l’a relevé Joel Neuheimer, directeur principal du commerce international à l’Association des produits forestiers du Canada, est qu’avec cette ratification, l’industrie pourra se voir ouvrir de nouveaux débouchés et accroître le niveau de ses exportations sur le marché international, notamment vers des pays comme le Japon, le Vietnam ou encore la Malaisie.

Elle pourra aussi profiter grandement des retombées générées par la levée des barrières tarifaires et autres barrières non tarifaires relatives aux normes et exigences diverses des 12 pays concernés par cet accord.
Monsieur Joel Neuheimer affirme que le gouvernement doit aller vite en ratifiant cet accord et souligne la nécessité pour les différents partis politiques de l’appuyer dans cette démarche.
Il y va non seulement de l’intérêt de l’industrie, a-t-il affirmé, mais aussi des avantages de l’économie canadienne dans son ensemble, car les entreprises forestières exportent chaque année pour près de 33 milliards de dollars de produits dans plus de 180 pays, prioritairement en Asie.

D’un autre côté, cette industrie qui compte parmi les plus gros employeurs du pays, dont le chiffre d’affaires atteint 58 milliards de dollars par année et qui représente 2 % du Produit intérieur brut du Canada, s’est fixé des objectifs ambitieux à horizon 2020.
Elle s’est notamment engagée à générer vingt milliards de dollars supplémentaires en activités économiques par de nouveaux produits et marchés, à créer 60 000 emplois et à améliorer sa contribution à la préservation de l’environnement de 35 % d’ici la fin de la décennie, a ajouté monsieur Neuheimer.
Joel Neuheimer s’est entretenu avec Alice Chantal Tchandem
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