Les Canadiens dépensent 20 % de plus par année pour leurs médicaments génériques par rapport aux citoyens des autres pays industrialisés selon un nouveau rapport du Conseil canadien d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) qui est un chien de garde fédéral sur les prix des médicaments.
Dans un rapport intitulé Generics 360, le conseil a examiné les prix de 554 médicaments génériques représentant plus de 1 milliard $ en ventes canadiennes en 2014.
Inclus dans cette enquête des médicaments couramment prescrits par exemple pour traiter l’hypertension artérielle et le diabète de type 2, ou pour réduire le taux de cholestérol, et les antidépresseurs.
« Le Canada dépense plus de 5 milliards $ par année sur les médicaments génériques. Maintenant, nous savons qu’ils sont 20 % plus chers. Voilà un milliard de dollars de plus en dépenses dont les Canadiens doivent se soucier », affirment les auteurs du rapport.
Bonne nouvelle : les prix ont chuté
Amir Attaran
En 2010, les prix canadiens étaient non pas de 20 %, mais de 40 % plus élevés que dans 11 grands pays industrialisés que sont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
« Il y a eu une évolution vers une moindre mesure, d’exploitation des consommateurs, mais, fondamentalement, c’est difficile de célébrer», déclare Amir Attaran, professeur de droit à l’Université d’Ottawa qui étudie le prix des médicaments.
Les auteurs du rapport et de l’Association canadienne du médicament générique affirment que l’amélioration de la situation au niveau des prix en quatre ans reflète le succès du regroupement des provinces canadiennes pour faire ensemble des achats en vrac de certains médicaments.
En avril 2013, les gouvernements des provinces et des territoires avaient conclu un accord pour en arriver à dépenser beaucoup moins pour les six médicaments en question. Ils s’attendaient à ce que les Canadiens puissent réaliser des économies de l’ordre de 100 millions $ grâce à cette entente.
Mais les auteurs sont d’avis qu’un régime d’assurance médicaments universelle, sur le modèle québécois par exemple, permettrait d’économiser des milliards.
Le saviez-vous? Le Québec offre le meilleur accès aux nouveaux médicaments – Une étude du Canadian Health Policy Institute (CHPI) montrait en 2014 que de tous les régimes d’assurance médicaments publics du Canada, celui du Québec offre le meilleur accès aux nouveaux médicaments. – L’étude a comparé les programmes publics de médicaments du Canada en s’attardant sur le nombre de nouveaux médicaments approuvés pour la couverture de l’assurance publique, ainsi que le temps que les patients doivent attendre pour accéder à ces médicaments. – Partant des données les plus récentes de Santé Canada et du fournisseur d’informations sur la santé IMS Brogan, couvrant la période 2004-2013, l’étude a classé la qualité de la couverture de nouveaux médicaments du meilleur au pire. – Les chercheurs ont constaté que le Québec et l’Ontario avaient les meilleurs taux de couverture, assurant le plus grand nombre de nouveaux médicaments disponibles, tandis que le Manitoba, l’Alberta, la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral avaient les taux de couverture les plus bas.
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