Section Origine Québec à la SAQ.

Section Origine Québec à la SAQ.
Photo Credit: Émilie Parent-Bouchard

Pas de marijuana du Canada avec votre vin québécois à la SAQ

Les Québécois qui s’imaginaient pouvoir un jour faire une pierre deux coup et encourager à la fois les cultivateurs de marijuana et les producteurs de vin de leur région en achetant ces deux produits dans une succursale d’alcool de leur province seront amèrement déçu.

Le gouvernement québécois refuse de prendre en charge la vente et la distribution de la marijuana., via ses magasins de vente d’alcool de la SAQ une fois que sa vente aura été rendu légale à travers tout le Canada par l’actuel gouvernement canadien de Justin Trudeau

Le premier ministre Justin Trudeau avait suggéré un partenariat du fédéral avec les provinces, qui auraient notamment à réglementer la distribution, une fois que la drogue sera légalisée. Le syndicat des employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) voyait même d’un bon oeil la possibilité de lancer la société d’État dans ce marché potentiel.

Aide-mémoire…
Le chef libéral fédéral Justin Trudeau a fait de la légalisation de la marijuana un de ses engagements électoraux l’automne dernier.
Le Parti libéral du Canada propose de retirer la consommation et la possession de marijuana du Code criminel.
La prohibition de la marijuana ne fonctionne pas, peut-on lire dans le programme du PLC, car les jeunes arrivent tout de même à en consommer et un trop grand nombre de Canadiens se retrouvent avec un casier judiciaire pour la possession de petites quantités, et pendant ce temps, le trafic de drogue profite au crime organisé et favorise des activités qui posent de graves menaces à la sécurité publique.
Cependant, le gouvernement Trudeau veut aussi faire adopter des lois plus strictes, pour punir sévèrement quiconque fournit de la marijuana à un mineur, conduit un véhicule après en avoir consommé ou en fait la vente hors du nouveau cadre législatif.

Cannabix Techonologies a développé un prototype pour détecter la présence de THC avec l’haleine.
Cannabix Techonologies a développé un prototype pour détecter la présence de THC avec l’haleine. © Cannabix Techonologies

La distribution n’est pas notre problème

Carlos Leitao
Carlos Leitao

Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a été catégorique jeudi, à la sortie d’une réunion avec les députés libéraux de sa formation politique : pas question de se lancer dans l’aventure, a-t-il tranché, après avoir pourtant été plutôt évasif sur le sujet autrefois.

« Moi, je n’ai aucun plan, idée, intention de commercialiser ça », a déclaré en point de presse celui qui est aussi ministre du Revenu et responsable de la Société des alcools.

« Ce sera au fédéral de vérifier comment commercialiser ça », a poursuivi M. Leitao. Et selon lui, Ottawa ne peut non plus contraindre le gouvernement du Québec à mettre en place un réseau. Je n’aurai jamais l’obligation de commercialiser [cela] même si ça devient légal, ce n’est pas à l’État québécois de faire ça. »

Quant à savoir sur quel réseau de distribution pourra alors compter le fédéral, M. Leitao a tout simplement répondu : « Qu’il s’arrange. »

Le gouvernement canadien tend le calumet de paix

Justin Trudeau
Justin Trudeau

Le premier ministre canadien Justin Trudeau n’a pas mis de temps à réagir aux déclarations du ministre québécois des Finances. En conférence de presse à Ottawa, il a de nouveau joué la politique de la main tendue face aux provinces et aux municipalités.

« Il y a un certain nombre de choses que le gouvernement peut et doit faire, mais pour la distribution et la vente, on s’attend à travailler avec les provinces et les municipalités, pour s’ajuster de façon à s’aligner avec leurs priorités. »

Légalisation de la marijuana au Canada : pas de profits enflammés promet l’État

Le premier ministre Justin Trudeau avait reconnu il y a près de deux mois que la légalisation éventuelle de la vente de la marijuana pourrait générer au Canada « certaines recettes fiscales », mais il disait qu’il ne s’attendait pas à ce que ce commerce se transforme en une vache à lait pour les coffres du gouvernement.

Tout revenu fiscal tiré de ce commerce devrait dans les faits être redirigés selon lui vers les traitements contre la toxicomanie, au soutien en matière de santé mentale et aux programmes d’éducation et non aux recettes générales de l’État.

Ce système de vente publique que marijuana devrait comporter des taxes d’accise fédérale et provinciale, mais le premier ministre affirmait que si ces taxes étaient trop élevées, certains consommateurs se tourneraient vers le marché noir ce qui annulerait les biens faits de la légalisation de la marijuana.

RCI avec La Presse canadienne

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Catégories : Économie, Politique, Société
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