140 corps policiers réunis en assemblée annuelle réclament que Santé Canada les consulte.
Des représentants des corps policiers de de l’Ontario, la plus populeuse des provinces canadiennes demandent au ministère canadien Santé Canada de modifier sa nouvelle réglementation, en vigueur depuis le premier avril concernant les entreprises qui sont maintenant autorisées à cultiver de la marijuana à des fins médicales et commerciales.
Les policiers souhaiteraient à la fois obtenir et transmettre plus d’information sur les demandeurs de permis avant qu’ils n’obtiennent leur autorisation pour produire cette marijuana médicale.
Santé Canada publie sur son site internet la liste des détenteurs de permis, mais les services régionaux de police demandent aussi d’être avisés lors de l’émission d’un permis dans leur région.
Aide-mémoire…
- La marijuana séchée n’est pas un médicament approuvé au Canada.
- Le gouvernement du Canada n’approuve pas l’utilisation de la marijuana, mais les tribunaux ont statué que les Canadiens doivent avoir un accès raisonnable à une source légale de marijuana lorsqu’un médecin leur en donne l’autorisation.
- Depuis quelques semaines, des producteurs commerciaux autorisés par Santé Canada peuvent donc cultiver légalement de la marijuana.
- Plus de 30 000 Canadiens consommeraient en ce moment de la marijuana médicale.
Les policiers savent les premiers détecter les criminels
Le ministère de la Santé vérifie certes les antécédents criminels des demandeurs selon les policiers, mais ils veulent fournir au gouvernement des informations qu’ils pourraient juger pertinentes avant même qu’un permis de commercialisation ne soit accordé.
Selon l’agent Albert Lapalme de la police de la région Sudbury au nord de l’Ontario : « on peut avoir affaire avec une personne 15 fois durant les 6 derniers mois et avoir des inquiétudes à son égard, concernant des activités peut-être immorales, même si elles ne sont pas criminelles, et c’est ce genre d’informations qu’on voudrait partager avec Santé Canada. »
Le chef de police de Durham, une autre localité ontarienne pousse encore plus loin le débat : « nous voulons connaître les mesures de sécurité prises par la compagnie, comment la marijuana sera transportée et quelle quantité sera livrée. »
Il cite en exemple les laboratoires pharmaceutiques qui donnent à la police ce genre d’information pour des raisons de sécurité. Il faut, selon lui, se méfier du trafic illégal que peut entraîner la production de marijuana.
Le saviez-vous?
- Selon le gouvernement canadien, environ 7 % des Canadiens (de plus de 15 ans) consomment au moins une fois de la marijuana chaque année.
- La consommation chez les étudiants varie de 23 % – 44 % selon les provinces.
- 1 % des adultes et 2 % des étudiants en consomment quotidiennement; 80 % des adultes en consomment moins d’une fois par semaine.
- Environ 25 % des Canadiens adultes ont essayé le cannabis à un moment donné au cours de leur vie.
Liens externes
Marijuana : les policiers inquiets – Radio-Canada
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