Le Musée Bata, qui se consacre à l’histoire du soulier, propose actuellement une exposition consacrée aux kamiks et autres bottes et chaussons conçus et portés par les Inuits.
Pour survivre aux grands froids, ceux-ci ont fait preuve d’ingéniosité autant pour se loger, se nourrir que se vêtir. Ils ont ainsi conçu des chaussures adaptées à leur environnement en utilisant la matière première offerte sur place : peau de caribou et de phoque, mais aussi plumes et herbe séchée.
« Les chaussures doivent être conçues en fonction de l’occasion — la chasse à l’intérieur des terres, l’attente près du trou d’air d’un phoque, le temps passé autour du campement ou à la maison, sans oublier les danses et les célébrations spéciales. Elles doivent être adaptées au terrain, qu’il s’agisse de gravier ou de roches, de la haute mer ou de la glace flottante, de neige mouillée ou sèche. » Sur le sol canadien : Les kamiks des Inuits
La fondation du Musée Bata a financé des recherches terrain pendant 20 ans, des années 1970 aux années 1990, qui ont permis de recueillir plusieurs artefacts au Nunavut, mais aussi en Alaska, au Groenland, en Sibérie et chez les Sami de l’Europe du Nord.

Chaque paire de chaussures et de bottes exposée raconte l’histoire de celui ou celle qui les a fabriqués, à qui elles étaient destinées et pourquoi elles ont été fabriquées de cette manière.
On peut entres autre admirer une paire de bottes en peau de phoque du Groenland, réalisée pour le 25e anniversaire de mariage d’une femme.
Un ours polaire fabriqué avec de la peau de blanchon a été incrusté dans une autre paire de bottes, d’Inuits du Canada cette fois, faite de peau de phoque gris.
« Art & Innovation: Traditional Arctic Footwear from the Bata Shoe Museum Collection » restera à l’affiche au Musée Bata de la chaussure à Toronto pendant plusieurs années.
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