L’application pour téléphones intelligents d’Uber fait fureur à Toronto, notamment.

L’application pour téléphones intelligents d’Uber fait fureur à Toronto, notamment.
Photo Credit: PC / Ryan Remiorz

Les Québécois et les Canadiens à couteaux tirés sur la présence d’Uber

La majorité des Canadiens croient que le service de taxi personnalisé Uber devrait être soumis aux mêmes règles que les taxis conventionnels, selon un nouveau sondage mené par l’Institut Angus Reid.

L’enquête indique que 63 % des Canadiens croient que le gouvernement devrait réglementer Uber de la même façon qu’il réglemente les taxis, alors que seulement 37 % se disent en faveur que Uber soit autorisé à continué à fonctionner sans ces règlements.

La publication des résultats de ce sondage intervient peu après des manifestations de chauffeurs de taxi à Montréal mercredi dernier et après que des chauffeurs de taxi de Toronto aient mis fin la semaine dernière à une grève qui aurait perturbé un match important de la NBA qui avait lieu le week-end dernier.

Le sondage suggère cependant que 47 % des Canadiens conservent une opinion positive de Uber, avec seulement 30 % qui en ont une opinion négative. Un autre 24 % affirment qu’ils n’en savent pas assez sur le service Uber pour avoir une opinion.

Aide-mémoire…
La compagnie Uber, implantée à San Francisco, a mis sur pied en 2009 une application mobile qui permet à un citoyen d’entrer en contact avec des chauffeurs indépendants afin d’obtenir un service de transport. L’application d’Uber fonctionne actuellement dans 68 pays.

Plusieurs centaines de chauffeurs de taxi bloquent la circulation à l’aéroport Trudeau de Montréal. le 10 février, pour protester contre Uber.
Plusieurs centaines de chauffeurs de taxi bloquent la circulation à l’aéroport Trudeau de Montréal. le 10 février, pour protester contre Uber. © PC/Ryan Remiorz

Les Québécois sont deux fois plus opposés au service Uber

Au Québec, 34 % des répondants veulent interdire les activités d’Uber dans leur ville, contre 21 % qui seraient prêts à l’accepter. Cette opposition au Québec est presque deux fois plus forte que dans toutes les autres provinces canadiennes

À l’échelle nationale, près de trois quarts des répondants (73 %) sont ouverts à l’idée de voir des voitures Uber circulant dans leur ville et près des deux tiers des Canadiens (63 %) croient qu’Uber devrait par contre être réglementée comme le sont les taxis traditionnels.

À l’extérieur du Québec, seul un répondant sur six (17 %) interdirait l’arrivée de ce service dans sa communauté. Uber est actuellement interdit à Vancouver, troisième plus grande ville du Canada.

Le sondage a été mené en ligne du 27 au 31 janvier et les 10 et 11 février. Quelque 1500 personnes ont été sondées en ligne. Comme il s’agissait d’un panel de répondants, le sondage n’a pas de marge d’erreur spécifique.

Des chauffeurs de taxi à la manifestation sur la colline du Parlement d’Ottawa.
Des chauffeurs de taxi à la manifestation anti-uber sur la colline du Parlement d’Ottawa le 2 février dernier. © ICI Radio-Canada/Lorian Bélanger

Le saviez-vous?
Pendant qu’à Québec on le diabolise, Edmonton le légalise!
Dans l’ouest du pays, la ville d’Edmonton dans la province de l’Alberta ( 800 000 habitants)) est devenue à la fin du mois de janvier la première ville canadienne à encadrer légalement le service de transport Uber à la suite d’une longue dispute entre la compagnie Uber et les chauffeurs de Taxi.
Le règlement adopté par huit membres du conseil contre quatre pourrait inspirer d’autres grandes villes canadiennes ou d’autres villes ailleurs dans le monde présentement aux prises avec leur propre contestation citoyenne et dispute entre chauffeurs.
Afin de voir, son service légalisé a compté, du 1er mars prochain, Uber devra à Edmonton remplir une série d’obligations, par exemple celle d’obtenir un permis d’exploitation de 70 000 $ chaque année auprès de la Ville d’Edmonton ainsi que des assurances pour ses conducteurs.
Une taxe de 6 cents par course sera également prélevée auprès des clients.
En revanche, le fait d’être hélé par un passant au bord d’une rue par exemple ou près d’un hôtel ou d’un aéroport continuera d’être le privilège des taxis enregistrés auprès de la Ville d’Edmonton.

Les chauffeurs de taxi manifestent devant l’Assemblée nationale contre le service Uber.
Les chauffeurs de taxi manifestent devant l’Assemblée nationale du Québec contre le service Uber le 9 février dernier. © ICI Radio-Canada

RCI avec CBC et Radio-Canada

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Catégories : Économie, Internet, sciences et technologies, Société
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