Pedro Antunes, économiste en chef adjoint, responsable des services de prévision aux Conference Board du Canada, nous explique pourquoi certaines industries canadiennes ne pourront pas tirer avantage de la bonne santé actuelle de l’économie américaine.
Alors que chez son puissant voisin du sud, la reprise économique est au rendez-vous après plusieurs années de récession, au Canada la chute des prix des matières premières a fait en sorte que l’économie accuse des déficits plus élevés que prévu.
Cette situation affecte considérablement les marchés émergents qui tournent au ralenti, affirme Pedro Antunes.
Le Conference Board du Canada dans son dernier rapport a dressé sa liste des industries nationales qui présentent des profils intéressants pour profiter de la croissance économique aux États-Unis.
Ce sont, comme l’a spécifié monsieur Antunes, celles des industries qui ont une forte capacité de répondre à une demande sans cesse croissante d’un marché qui est particulièrement exigeant.
Il s’agit en particulier des industries spécialisées dans les services, explique Pedro Antunes. Elles sont au nombre de 4 sur les 5 industries les mieux positionnées pour tirer profit du redressement de l’économie américaine.
Les industries manufacturières quant à elles peuvent compter sur la croissance de la demande américaine si elles augmentent leur capacité de production. Dans cette catégorie, les industries du domaine des pièces automobiles, des produits du bois, de l’aérospatial et du transport, des produits pharmaceutiques ainsi que des vêtements, peuvent espérer un surplus si elles s’arriment aux exigences du marché, explique monsieur Antunes.
Si dans les années 1990, le Canada a connu une forte exportation de ses produits vers les États-Unis comme l’indique le rapport du Conference Board, il a fallu pour ses entreprises opérer de vastes transformations pour rester compétitives au cours des années 2000. Certaines ont disparu, tandis que d’autres ont été restructurées.
Plus de détails au micro de Alice Chantal Tchandem
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